Voyager à vélo en Asie du Sud-Est

En parallèle des articles sur notre itinéraire par pays (par exemple la Malaisie à vélo), on a rédigé un article plus général sur l’Asie du Sud-Est et un peu plus centré sur nos impressions et notre retour d’expérience à vélo. Notamment la grande question : parmis nos équipements, qu’est-ce qui était vraiment utile et qu’aurait-on pu ou dû ne pas emmener ? On l’a mis à jour au fil des pays traversés (Malaisie, Thaïlande, Laos, Cambodge, Vietnam et Philippines).

Accrochez-vous, ça démarre !
Accrochez-vous, ça démarre !
  1. Les routes et la circulation à vélo
    1. En Malaisie
    2. En Thaïlande
    3. Au Laos
    4. Au Cambodge
    5. Au Vietnam
    6. Aux Philippines
  2. Un des dangers pour le cycliste : les chiens errants
    1. En Malaisie
    2. En Thaïlande
    3. Au Laos, au Cambodge et au Vietnam
    4. Aux Philippines
  3. Réparabilité des vélos
    1. En Malaisie
    2. En Thaïlande
    3. Au Laos
    4. Au Cambodge
    5. Au Vietnam
    6. Aux Philippines
  4. Le regard des populations locales sur le vélo
    1. En Malaisie
    2. En Thaïlande
    3. Au Laos
    4. Au Cambodge
    5. Au Vietnam
    6. Aux Philippines
  5. Matériels pour un voyage à vélo
    1. Niveau nourriture
    2. Niveau hébergement
    3. Niveau trousse de toilette et pharmacie
    4. Niveau vêtements
    5. Niveau téléphonie
  6. Et le matériel qu’on a emmené et qu’on ne pensait pas utilisé ?

Les routes et la circulation à vélo

Comme la plupart des pays, tout est pensé pour les voitures voire les scooters en priorité.

En Malaisie

Certaines petites villes et villages ne possèdent même pas de trottoirs pour les piétons.

Leurs infrastructures routières sont en super bon état. On a souvent roulé sur des nationales avec des bandes d’arrêt d’urgence mais parfois sans, ce qui est assez épuisant sachant que les automobilistes ne sont pas habitués aux cyclistes.

On peut parfois trouver des petites routes alternatives en super bon état et peu fréquentées qui sont un réel plaisir à vélo (mais pas toujours).

Majoritairement, les Malaisiens en voiture ne respectent pas la distance d’écartement avec un cycliste (mais on n’a pas eu de souci). Si vous souhaitez plus d’informations sur les portions de route dangereuses, compliquées ou agréables pour les cyclistes, n’hésitez pas à consulter l’article sur l’itinéraire.

En Thaïlande

En Thaïlande, les routes sont généralement en très bonnes état (et si ce n’est pas le cas, c’est que vous traversez sûrement une zone en travaux en vue d’améliorer la route). La plupart des routes sont dotées d’une bande d’arrêt d’urgence (ou bande destinée aux scooters). Ces routes et ces bandes sont plus larges (et souvent moins fréquentées) que celles en Malaisie, ce qui est un peu plus confortable à vélo.

Pour la distance de sécurité, les Thaïlandais la respectent généralement quand il y a une bande d’arrêt d’urgence large et que nous sommes dessus. Sinon pas forcément et ils roulent aussi vite qu’en Malaisie. De plus, lors de la traversée des villes, nombreux sont les automobilistes à utiliser cette bande d’arrêt d’urgence comme stationnement, rendant la circulation à vélo plus dangereuse en période d’affluence.

Il existe parfois de petites routes (routes dont le nom porte plusieurs chiffres) peu fréquentées qui sont des paradis à vélo. Mais il existe aussi parfois des nationales hyperfréquentées, inévitables et qui sont un cauchemar à vélo.

Au niveau du transport d’un vélo, la Thaïlande est un pays bien adapté car il est souvent possible de :

  • Monter son vélo dans un ferry pour rejoindre une île ;
  • Trouver un train avec un wagon cargo pour transporter son vélo. On vous conseille de vous renseigner directement à la gare.

Pour plus d’informations sur notre périple au sud de la Thaïlande, n’hésitez pas à consulter l’article suivant.

Au Laos

Les routes du nord du Laos sont goudronnées mais assez dégradées (trous et portions caillouteuses). Cela est moins gênant à vélo car les trous s’évitent facilement et les portions caillouteuses sont très courtes (quelques mètres seulement).

Les routes nationales du sud du Laos sont globalement en meilleur état et goudronnées (moins de trous). Si vous sortez des routes nationales, vous pouvez rencontrer tout type de route.

Il n’y a pas d’autoroutes et pas de bande d’arrêt d’urgence. Mais les routes sont aussi moins fréquentées que les autres pays, donc très agréables à vélo.

Les laotiens font attention au vélo et respectent majoritairement la distance de sécurité (sûrement parce que leur principal moyen de circulation est le scooter), à l’exception des camions.

Sur les routes, on croise des scooters, des pick-up, des tracteurs authentiques et des camions. Et parfois, plus le véhicule est gros, plus la sensation que la route lui appartient est forte (et le coup de klaxon pour nous le rappeler est souvent présent).

Les camions génèrent énormément de poussières et lorsqu’ils nous dépassent il faut se protéger les yeux (lunettes de soleil) et la bouche (masque ou buff). Sur notre itinéraire dans l’article suivant, nous avons indiqué les portions poussiéreuses.

Au Cambodge

Très similaire au Laos : généralement les routes nationales sont en très bon état (sauf au nord de Kratié en venant de la frontière avec le Laos) mais dès qu’on en sort on rencontre tout type de route. Le Cambodge porte bien sa réputation de pays poussiéreux et vous rencontrez certainement des portions de routes terreuses avec beaucoup de poussières générées par les camions.

Côté conduite en revanche, c’est pire qu’au Laos ! Les voitures et camions se croient tout permis. Ils klaxonnent et passent quoi qu’il arrive et sans ralentir. Aucune distance de sécurité, vous êtes en sécurité tant que vous êtes bien à droite ou que vous avez une bande d’arrêt d’urgence. Si vous doublez quelqu’un alors soyez vigilant, le rétroviseur est vraiment précieux ici !

Pour les trajets sur les îles de Koh Rong Sanloem ou de Koh Rong, il vous faudra prendre des bateaux de marchandises pour les rejoindre si vous souhaitez emmener votre vélo sur ces îles. Ces bateaux de marchandises prennent beaucoup plus de temps (3h de trajet au lieu de 30 min pour un speedboat pour se rendre sur Koh Rong Sanloem), sont moins confortables mais font partie du folklore cambodgien (se retrouver au milieu des marchandises transportées pour ravitailler ses îles avec peu de places, c’est une aventure à vivre 1 fois). Prévoyez donc quelques jours sur place pour profiter de ces îles (pour que votre passage ne ressemble pas à un long aller-retour).

Au Vietnam

Les routes principales sont impeccables (goudronnées, en super état et majoritairement sans portions poussiéreuses) et possèdent quasiment tout le temps des bandes d’arrêt d’urgence qui sont des routes à scooters (et donc à vélo). Ces bandes sont une réelle sécurité car la distance de 1,5 m n’est jamais respectée par les automobilistes (et surtout par les camions et bus).

On a rencontré quelques rares portions poussiéreuses mais cela est dû à une route en rénovation (donc ces portions vont au fur et à mesure disparaître pour de meilleures routes) et globalement les routes sont excellentes.

La circulation est dense sur les grandes routes et fatiguante (surtout en raison des klaxons récurrents et des pots d’échappement que l’on respire à longueur de journée). Le mieux est de trouver de petites routes alternatives en parallèle, qui traverseront des villages typiques, des potagers, des cultures et des rizières. L’état de ces petites routes est aléatoire (mais globalement on a eu de la bonne route et toujours la possibilité de rejoindre au bout de quelques km une bonne route en cas de route détériorée). On y roule un peu moins vite que sur les grandes routes mais c’est réellement plus reposant.

Le klaxon : ah, vaste sujet. C’est une habitude de conduite des Vietnamiens et ils ont des sonneries originales. Ils klaxonnent tout le temps pour tout et n’importe quoi (pour indiquer qu’ils se rapprochent de nous alors qu’ils ont largement de la place, pour indiquer qu’ils arrivent à une intersection, pour indiquer qu’ils vont tourner ou simplement pour dire j’arrive et dégagez la place quand il y a un ralentissement). C’est usant d’entendre ce klaxon en permanence quand un véhicule nous dépasse et comme la circulation est très dense, ce klaxon retentit très fréquemment. Et le klaxon des camions et des bus nous a particulièrement irrité quand il est actionné à notre niveau car c’est un bruit fort désagréable directement dans nos oreilles. Quelques vietnamiens ont klaxonnés pour nous encourager mais hélas pour eux, nous ne faisions rarement la différence entre un klaxon qui dit « dégage » et « félicitations ». Au bout de 2 mois de vélo au Vietnam (et d’un enchainement de grandes villes et de lieux touristiques donc à forte circulation), nous étions fatigués de ces klaxons, du bruit des grandes villes et heureux de repartir vers un autre pays d’Asie avec moins de klaxon. Le jour où nous reviendrons, nous privilégierons plutôt des zones non touristiques pour encore plus d’authenticité et surtout moins de klaxons.

Le Vietnam est densément peuplé et nous roulons sur des routes avec des maisons et des boutiques en continu, ce qui complique fortement la facilité à trouver un coin toilettes en pleine nature… Mais la plupart des stations essences disposent de toilettes pour les clients et sont gratuites.

Niveau météo, on vous conseille de faire attention à la période à laquelle vous y allez car nous avons rencontré beaucoup de vent en janvier- février au sud/centre du Vietnam (ce qui a découragé quelques cyclistes) et nous avons aussi eu froid au Nord du Vietnam (même plus froid que les températures indiquées par les sites qui recommandent les pays en fonction des mois de l’année). Et nous avons eu de la chance de ne pas avoir eu de typhons car c’était la période par endroits.

Concernant les traversées continent – îles vietnamiennes, nous avons pris uniquement le ferry pour aller/repartir de Cát Bà (qui se fait très bien avec un vélo et offre de magnifiques paysages pour le ferry entre le port de Tuan Chau et Cát Bà). Nous avons rencontré d’autres cyclistes qui ont pu emmener sans problème leur vélo sur l’île de Phú Quốc.

Aux Philippines

Beaucoup moins de klaxon sauf pour nous encourager, mais un bruit permanent… Même la nuit, la population locale est hyper américanisée alors autant dire que les grosses voitures avec de gros moteurs faisant un gros bruit et une grosse fumée, on aime ça ici ! Même dans les petites villes et petites routes il y a souvent du trafic (surtout sur l’île de Luzon) ce qui empêche de dormir la nuit.

Et forcément, même à Manille où il existe des voies cyclables, autant dire que malgré le nombre important de vélos, la « bike lane » sert pour les voitures et surtout pour les jeepneys et bus qui se rabattent sans prévenir pour aller chercher un client, même si vous êtes sur leur droite. On ne se sent pas forcément en insécurité sur la route, mais c’est de loin le pays où les cyclistes sont le plus en danger par rapport aux autres pays. Entre les bus et jeepneys en ville mais aussi les camions et bus sur les grands axes, on nous frôle très souvent et on est parfois obligé de rouler au milieu de la route pour les faire ralentir (ça râle et klaxonne, mais ça ralenti un peu). Mais cela n’est valable que sur l’île de Luzon où le trafic est intense : sur les autres îles que nous avons parcouru (Bohol, Siquijor, Panay, Negros, Romblon Romblon, Tablas et Mindoro), il y a beaucoup moins de véhicules et les routes sont en très bon état donc c’est un régal pour le cycliste.

Autre élément troublant aux Philippines, les policiers cowboys ayant une notion poussée du safety first à l’américaine et incapables de réfléchir s’il n’y a pas une règle écrite. Par exemple, si vous roulez sur une petite route avec moins de trafic, ce n’est pas improbable qu’un policier vous arrête sur l’île de Luzon et vous dise de rouler sur la highway en vous expliquant que c’est plus safe pour vous… La preuve, sur la highway il y a des panneaux disant que les vélos sont autorisés contrairement aux petites routes où ce n’est pas écrit 🙃

Un des dangers pour le cycliste : les chiens errants

En Malaisie

Les chiens ne sont pas habitués au vélo et plusieurs fois nous avons été coursés par des chiens. Une fois, Jeep s’est fait attaquer par plusieurs chiens (sans morsure, ouf) et il s’est pris malencontreusement une voiture (qui elle n’a rien eu) et cela a cassé son porte-bagage avant. Depuis on n’était pas serein lorsqu’on croise un chien. La meilleure approche (qui a l’air de fonctionner pour l’instant), c’est ne pas les approcher de trop prêt (tout en maintenant notre distance de sécurité par rapport aux automobilistes bien sûr), arrêter de pédaler devant eux pour éviter que cela ne les attire vers nos mollets et si les chiens commencent à aboyer méchamment, on s’arrête, on marche calmement à côté du vélo et là cela les calme rapidement (et on repart tranquillement dès qu’on a une distance suffisante avec eux). L’avantage de la Malaisie sur ce point c’est que c’est un pays majoritairement musulman donc on ne trouve des chiens que proche de villes avec des populations chinoises mais pas dans les villages ou dans le Nord Est où l’islam est omniprésent.

D’autres animaux ont peur des vélos : les vaches qui s’enfuient dès qu’on approche, mais parfois avec un comportement inattendu. On s’est aussi fait courser une fois par un singe et une fois par une oie mais cela est plutôt anecdotique.

En Thaïlande

Les chiens sont beaucoup plus présents et agressifs en Thaïlande, nombreux sont les Thailandais à en posséder et certains n’hésitent pas à nous aboyer dessus, voire nous coursent. On a continué la même technique qu’en Malaisie (surtout si le chien a l’air vraiment méchant) et nous n’avons pas eu d’incident à déplorer. Mais on a souvent posé le pied à terre pour les faire arrêter !

Au Laos, au Cambodge et au Vietnam

Il y a aussi beaucoup de chiens (mais nettement moins qu’en Thaïlande) et bonne surprise : ce sont des chiens très pacifiques. Nous avons été très rarement aboyés dessus par un chien et encore moins proie d’un chien qui nous coursait en vue d’une attaque. Bref, c’était parfait par rapport à cet aspect.

Au Vietnam, on a passé une nuit chez un Warmshowers à Da Nang et leur chien a mangé les câbles de frein de Jeep (incident exceptionnel) et la galère pour trouver des rechanges et faire purger correctement nos freins aura duré longtemps (jusqu’à ce qu’on atteigne Hanoï).

Aux Philippines

On voit beaucoup de chiens, plutôt en mauvais état, mais jamais de chien errant méchant. En fait le problème vient plutôt des chiens non errants en mauvais état et attachés par une laisse hyper courte en plein soleil… Étant attaché, ils ne vous feront pas de mal mais ils aboient à longueur de temps, surtout le soir et la nuit. Mais cela sera uniquement un problème de nuitée difficile plus que de vélo.

Réparabilité des vélos

Si vous avez un petit accident avec votre vélo, vous trouverez toujours quelqu’un pour vous aider à trouver le magasin de vélo le plus proche pour réparer votre monture (même dans les petites villes).

Ce paragraphe permet de vous donner notre retour d’expérience sur la facilité (ou non) à faire réparer nos vélos (Farradmanufaktur TX-800). La réparabilité de votre vélo dépend du vélo que vous possédez. Par exemple pour nos vélos qui sont des vélos haut de gamme, réputés pour les voyages à vélo et soi-disant réputés pour trouver facilement des pièces dans le monde, cela a été difficile (voire impossible) de changer à l’identique certaines pièces. Par exemple, les pièces (cassette, freins, pédaliers) Deore XT sont plutôt haut de gamme et difficilement trouvable et la chaîne 10 vitesses et 122 maillons n’existe pas en Asie de l’est, même dans les capitales. De façon générale, un pédalier 3 plateaux et 10 vitesses ça ne se fait quasiment plus donc c’est vraiment inadapté.

Dans ce cas, armez-vous de toutes les applications de communication (WhatsApp, Messenger, Télégramme, Zalo, Viber…) pour réussir à contacter en avance de phase tous les bons magasins d’une grande ville ou capitale pour trouver une pièce (c’est ce qu’on a fait au Vietnam et Philippines). Par contre, si vous avez un vélo plus « classique », ce sera plus facile de changer des pièces ou de les remplacer par un équivalent et surtout bien moins cher ! Ça ne sert à rien de prendre trop de chambres à air, chaînes, pneus, cassette, disque ou autre élément de rechange. Une paire de chambres à air, des rustines, un maillon rapide et les outils (genre multitool) feront l’affaire.

Après presque 7 mois de vélo, nous avions décidé de faire un check complet de nos vélos à Hanoï avec des mécaniciens super compétents pour repartir comme neuf (ou avec une liste de futurs problèmes à venir). On vous recommande fortement de le faire au bout de 6 à 7 mois dans une grande capitale et avec un magasin compétent.

Ceux qui partent avec une rolls comme nous, attendez vous à rentrer avec une twingo à votre retour d’un voyage au long terme en Asie (au-delà de 6 mois) si vous n’anticipez pas le remplacement de certaines pièces. L’autre bonne idée aurait été de faire un itinéraire avec un passage au bon moment dans des pays dont la pratique sportive du vélo est courante et avec un niveau de vie plus élevé (mais ce n’est pas toujours évident de savoir où aura lieu la prochaine casse). Plus de détails après sur la facilité à réparer nos vélos.

En Malaisie

Nous avons été agréablement surpris de trouver facilement un magasin à Ipoh avec des mécaniciens super compétents et ayant exactement les mêmes pièces que celles qui équipent nos vélos (pièces Deore XT). Ipoh est une ville moyenne donc c’était une bonne surprise de tomber directement sur le bon magasin dès le 1er magasin (pour du dé voilage de roues et changement du frein Deore XT de Jeep) : Jeep a eu un souci sur un de ses freins Deore XT et le magasin Giant d’Ipoh avait toutes les pièces disponibles pour le changement (mais volontairement car on a fait fonctionné la garantie en France sur ce frein Deore XT). Par contre, on a croisé un autre voyageur à vélo qui avait un système de courroie (au lieu d’une chaine) et il a été assez compliqué de changer le moyeu arrière (ce qui l’a immobilisé 6 jours dans une ville, mais pas dans le pays où il avait eu la casse…). Le système de courroie étant peu commun, mieux vaut avoir une courroie de rechange surtout en Asie.

Le vélo est très pratiqué en tant que pratique sportive en Malaisie et donc vous aurez plus de facilité à faire remplacer certaines pièces haut de gamme (bref profitez en si vous constatez une usure importante sur certaines pièces).

En Thaïlande

Aucun retour d’expérience car aucun souci sur nos vélos à signaler. La pratique sportive du vélo est un peu moins courante qu’en Malaisie.

Au Laos

Soyez autonome en termes de réparabilité car les magasins de vélos sont quasi inexistants (voire inexistant dans la plupart des villes), donc peut-être faut-il un peu plus de prudence. Le Laos est un pays pauvre et la pratique sportive du vélo est peu courant (donc si vous avez besoin d’une pièce particulière haut de gamme ce sera plus compliqué voire impossible).

Au Cambodge

Le vélo n’est pas une pratique sportive courante. Il y a quelques magasins de vélo à Siem Reap (mais pas forcément avec des pièces haut de gamme). Si vous cherchez quelques pièces haut de gamme, allez plutôt à Phnom Penh (capitale), mais ce n’est pas encore la panacée. Contactez en avance les magasins pour vous assurez qu’ils aient la pièce recherchée (via tchat Google maps ou Messenger). Pour nos chaînes de vélo, le magasin Giant nous a fabriqué 2 chaînes 10 vitesses 120 maillons avec 3 chaînes standard 10 vitesses 116 maillons.

Quant aux mécaniciens de vélos, ne confiez pas votre vélo à n’importe qui (aidez-vous des retours d’expériences d’autres voyageurs ou des commentaires sur internet) car certains ne sont pas des professionnels. En ayant confié nos vélos pour un checking, nous avons juste eu le droit à un nettoyage de nos vélos, pas d’amélioration sur les freins du vélo d’Estelle (alors qu’on leur avait demandé d’y regarder) et un dé-réglage du dérailleur du vélo de Jeep.

Au Vietnam

Les gros problèmes de réparabilité de nos vélos commencent (mais aussi un enchaînement de malchance) et nous découvrirons que les Vietnamiens sont dans l’incapacité de nous dire qu’ils ne savent pas faire une réparation :

  • Difficultés à faire remplacer à Da Nang (très grande ville) les câbles de frein de Jeep après qu’un chien les ait sectionné durant la nuit. On aura perdu une matinée chez un réparateur incompétent puis au bout de 3, on fini par avoir les câbles mais pas avec le bon produit pour la purge du frein après installation. Résultat au bout d’un jour de vélo le frein sera inopérationnel. Et la 2nd purge dans une autre grande ville Đông Hà sera aussi mal faite et le frein inopérationnel au bout d’une nouvelle journée de vélo. La 3e purge sera réalisée par nous-même via un tuto YouTube où on comprendra que les purges précédentes ont été faites n’importe comment (si le vidéaste dit « attention petit truc à ne pas faire… » ben on l’aura vu faire). Nous en ressortons avec la capacité de faire par nous même la purge de nos freins (et nous ne les confierons plus à un magasin de vélo pour cette tâche).
  • Après, l’usure de la chaîne de Jeep et remplacement de cette dernière, nous sommes repartis à la recherche de la fameuse chaîne à 10 vitesses et 122 maillons à Hanoï (pour en avoir 2 en spare) qui s’est avérée être une tâche compliquée. On nous propose toujours de la débrouille : soit faire 2 chaînes avec 3 chaînes de 116 maillons soit faire 1 chaîne de 122 maillons avec 1 chaîne 120 maillons et 2 maillons rapides (mauvaise idée). Après plusieurs échanges avec des mécaniciens compétents, on changera de stratégie, on achètera 2 chaînes 120 maillons auquel on ajoutera (ou pas) 1 seul maillon rapide (1 ou 2 maillons de moins ne changera pas le changement de vitesses et de plateaux).
  • Après avoir fait le tour de 3 magasins à Hanoï et choisi celui qui nous semblait le mieux, nous avons fait un gros check complet de nos vélos et demandé le changement de la cassette Deore XT du vélo de Jeep. On vous recommande vraiment le magasin « 2 Cycling » pour le check de votre vélo car leurs mécaniciens sont hyper compétents, on a récupéré nos vélos quasiment impeccables et une liste des futures pièces à remplacer dans les prochains mois. Le check est un peu cher (350 000 vnd, 13,50 € par vélo) mais est vraiment poussé et vaut l’argent dépensé (nettoyage de nos plaquettes de frein au chalumeau alors que nos vélos freinaient mal et remplacement de pattes cassées dans l’axe de la roue du vélo d’Estelle) et détection de problèmes que nous n’aurons pas forcément vu (micro criques sur la roue arrière du vélo de Jeep en raison de son fort chargement, 2e plateau du pédalier à changer prochainement pour les 2 vélos, cassette du vélo d’Estelle à changer). Parmi la liste de nos futurs problèmes mécaniques, on aurait bien aimé remplacer certaines pièces en avance de phase, mais ils n’avaient pas les pièces (par exemple pour la cassette Deore XT, ils n’en avaient qu’une pour le vélo de Jeep alors que celui d’Estelle en aura besoin aussi prochainement). On repart donc vers le prochain pays avec la liste des pièces à trouver et l’impossibilité de les trouver au Vietnam (après avoir consulté plusieurs magasins).

Aux Philippines

Il y a énormément de cyclistes et donc de magasins, en particulier à Manille. Mais pour nous, même problème avec notre 3 plateaux, 10 vitesses 11-36 et la chaîne 122 maillons, rien n’existe ici alors qu’il faut absolument y faire une réparation. Heureusement qu’on a anticipé et on tente donc de commander sur internet pour faire livrer dans un magasin de vélo les pièces détachées.

Le regard des populations locales sur le vélo

En Malaisie

À l’inverse de ce que l’on peut penser, le vélo est très démocratisé chez les Malaisiens. Dans les grandes villes, le dimanche est le jour où on voit de nombreux Malaisiens à vélo (souvent en vélo de route) pour faire une sortie entre amis.

De plus, notre passage à vélo et notre histoire de tour du monde ne laissaient pas indifférent les malais. Nous avons été agréablement surpris de leurs attentions spontanées à notre égard : on nous a souvent offert des fruits, nos boissons commandées dans un kiosque, nos repas, voire même proposer de dormir gratuitement chez une famille.

Et les malaisiens nous ont klaxonnés régulièrement pour nous encourager et très souvent on voyait le passager (voire le conducteur…) en train de nous filmer sur nos vélos (assez surprenant mais touchant). Et avec nos vélos on était presque à un selfie par jour avec des malais dans les restaurants, hôtels, marchés…

Bref, on a vraiment rencontré une gentillesse incroyable de la part des malaisiens pour des étrangers de passage (chose qu’on n’a jamais vu en France, hélas).

En Thaïlande

Indifférent. Majoritairement les Thaïlandais nous ont vus comme d’autres touristes lambda. Il y a en a toujours qui sont agréablement surpris mais cela a été beaucoup plus rare que dans les autres pays.

Quant aux voitures, on a senti plusieurs fois qu’on prenait leur route et qu’on n’était pas les bienvenus : le klaxon avait plus une signification de « attention j’arrive et laisse moi libre-accès rapidement » que « oh un vélo, coucou ! ». Mais la route étant large et peu fréquentée, c’est rare de se sentir gênant pour les automobilistes.

Au Laos

Peu de laotiens adultes ont exprimé de l’enthousiasme à notre passage. Ils sont globalement plus réservés. Mais un petit « Sabaï dii » (bonjour) pourra sûrement les faire sourire.

Quant aux enfants, c’est tout l’inverse : on a toujours été accueillis par des « Sabaï dii » ou « bye bye » (coucou) dans tous les villages que nous traversions (à l’exception des zones touristiques où ils ont l’habitude de croiser des occidentaux). Cela a donné un rapport à la population différent et fort agréable. On se sentirait presque une rockstar d’être accueilli sous des huées de Sabaï dii, des mains tendues pour qu’on tape dedans à notre passage et aussi des coucous et des sourires chaleureux.

Il y a quelques exceptions bien sûr : une fois, 2 gamins ensemble nous ont crié des fucks you et 2 à 3 fois nous avons eu droit à des doigts d’honneur. Mais cela reste exceptionnel et sans impact sur nous.

On entend aussi très souvent « falang » ou « Sabaï dii falang ». Ce mot signifie en théorie « français » mais désigne un occidental blanc (d’ailleurs dans certains villages ils pensent que tous les occidentaux sont français). Rien de méchant, c’est même amusant car on entend quand ils parlent de nous.

Au Cambodge

Un joli mélange entre Malaisie et Laos : moins réservés que Le Laotiens et plus expressifs que les Malais mais aussi avec plus de personnes et d’enfants à l’extérieur. Ce n’est plus « Sabaï dii » mais « Hello » (on peut leur dire « Sousday », ça fait souvent sourire les aînés qui demandent alors si vous parlez un peu Khmer) et ce n’est plus « falang » mais « barang ». Et tout le monde vous salue, enfants mais aussi parents et personnes âgées, c’est vraiment incroyable. Et cela s’en ressent encore plus dans les zones non touristiques ou les locaux ne sont pas habitués à voir des voyages à vélo.

Dans les grandes villes comme Siem Reap et Phnom Penh, c’est beaucoup plus moderne et riche mais du coup il y a des amateurs de vélos donc ils vous le feront savoir !

Au Vietnam

Les vietnamiens seront un peu plus discrets lors de nos traversées à vélo (un peu moins de bonjour ou de Xin Chào sur notre passage). Mais dès que nous serons en dehors des sentiers battus, nous retrouverons ces « xin chao » et « hello » qui viendront égayer nos journées. Certaines journées seront dingues où on nous offrira de la nourriture, des échanges, un repas à partager ou même à venir chez eux. D’autres journées dans des lieux touristiques seront plus banales avec une indifférence à notre égard (et nous redeviendront des touristes lambda ou un porte-feuille sur pattes).

On s’est toujours senti en sécurité mais on aime bien malgré tout laisser nos vélos dans des lieux fermés et sécurisés. Dans les grandes villes touristiques, on a souvent fait face à l’incompréhension des Vietnamiens pour expliquer que laisser les vélos dans la rue n’était pas un emplacement sécurisé pour nous… Demandez toujours à votre hôtel dans les lieux touristiques un emplacement sécurisé pour les vélos et quel est cet emplacement car nous avons eu 2 fois le vélo avec un cadenas (ou pas, car il fallait pouvoir le bouger) dans la rue la journée comme étant l’endroit safe promis par les Vietnamiens alors que nous étions en journée de repos à pied. Encore une fois, on a jamais eu de problème, mais ça peut vite arriver, surtout dans un lieu touristique (on ne peut malheureusement pas accorder la même confiance aux locaux qu’aux touristes).

Enfin, en dehors de la Malaisie et des Philippines ayant une histoire anglophone, c’est de loin le pays où on communique plus facilement en anglais avec les locaux. Même ceux ne parlant pas anglais ou les enfants vous demanderont « what’s your name? ».

Aux Philippines

C’est marrant de retrouver un peu de Malaisie ici ! Les gens adorent le vélo et on croise énormément de cyclistes surtout le week-end. Les gens sur le côté de la route nous saluent globalement souvent mais la quasi totalité des usagers de la route font un petit coup de klaxon ou un coucou, voire nous filment et nous photographient plus ou moins discrètement. C’est d’ailleurs incroyable le nombre de gens qui s’arrêtent pour nous filmer en passant ou même nous arrêtent pour faire un selfie !

Il y a une île particulière (Mindoro) qui concentre une communauté de cyclistes hyper active. Si des membres de cette communauté vous repèrent, ils n’hésiteront pas à aller vers vous et des membres se joindront sûrement à vous pour faire des km avec vous. Cela a été une super expérience et un bon moment de partage et de découverte avec des jeunes cyclistes amoureux du vélo mais avec peu de moyens (ils ont eu quelques crevaisons lors de journées ensemble mais l’entraide était là pour se sortir de ces situations). Ces moments se sont propagés jusqu’à l’arrivée à Manille dès lors que la communauté de Mindoro a contacté les autres communautés de cyclistes de l’île voisine (Luzon).

Les locaux parlent hyper bien anglais, même entre eux, mais bien souvent, en dehors des zones touristiques, un petit mot en Tacalog et c’est un grand sourire assuré avec la question « vous parlez Tacalog ? » ou « Mais où avez-vous appris à parler Tacalog ? ».

Matériels pour un voyage à vélo

Le matériel à emporter pour un voyage en Asie du Sud-Est dépend à la fois du budget que vous avez et de votre manière de voyager à vélo.

Niveau nourriture

On vous déconseille d’amener une popote et un réchaud pour cuisiner par vous-même. On a toujours super bien mangé pour peu cher et les plats sont très variés (entre des plats différents avec pâtes, riz et rotis qui sont des sortes de crêpes). Et en Malaisie, leurs jus de fruits étaient simplement un délice. Au Sud du Laos et au Cambodge, on trouve surtout des jus de canne à sucre pour pas cher.

Pour résumer, un couple de malais nous a dit un jour que depuis qu’ils sont deux et sans enfants à charge, ça leur revient moins cher d’aller au restaurant que de se faire à manger.

Pour vous donner un ordre de grandeur du prix d’un repas pour votre budget (sachant qu’on n’est pas de gros mangeurs, sauf en cas d’étape vélo compliquée), on a détaillé des articles budgets et spécialités et hébergements pour chaque pays :

Quant aux jus de fruits pressés frais, cela a été notre péché mignon (entre 2 et 3 par jour en Malaisie ou Cambodge et 1 jus par jour dans les grandes villes ou dans les autres pays). En Malaisie spécialement, les jus sont excellents et on trouve un bon jus de fruit entre 2 ou 3 RM sur le bord de route ou dans les petits restaurants de bord de route (dans les grandes villes cela monte facilement entre 5 et 10 RM). Dans les autres pays, leurs jus sont des shakes (mix de fruits, de sucre de canne ou de palme et de glaçons, donc moins concentrés en fruits). Enfin au Cambodge et Vietnam, on trouve des jus de canne à sucre absolument partout et pour 1000 riels contre 3000 ou 4000 pour un jus de fruit ou shake (ou 10 000 vnd au Vietnam). Aux Philippines, ce sera plutôt le Buko juice (eau de coco) de 10 à 20 php en fonction de la taille du verre qui a fait partie de nos pauses vélo. Mais on peut trouver d’autres saveurs (melon, citron, buko et pandan…).

Pour les petits déjeuners dans les restaurants ou cafés, nous en avons peu pris et bien souvent les locaux prennent un repas « classique » que ce soit au petit déjeuner ou non. Pour information en Malaisie, avant midi c’est le moment de goûter les rotis canai pisang ou planta (sorte de crèpe à la banane ou beurre-sucre), ainsi que leurs douceurs sucrées (les kuih muih, voir cet article) excellentes.

En général, nous avons plutôt acheté du café ou thé, du pain de mie, du miel ou du kaya (confiture typique en Malaisie et excellente de noix de coco et d’œuf, potentiellement avec du pandan) ou du beurre de cacahuète… Bref, un produit si possible local à mettre sur le pain et des fruits. Notre petit déjeuner coup de coeur, c’est la tartine de beurre de cacahuète avec des rondelles de banane dessus (énergétiques, pas cher et trop bon 😋) ou alors nous prenions des yaourts avec des fruits, cacahuètes et flocons d’avoine pour se faire notre petit muesli. Sauf aux Philippines où les boulangeries sont omniprésentes et les pâtisseries sont vraiment très peu chères (5 à 10 PHP la pâtisserie).

La plupart des hébergements ont des fontaines d’eau potable avec une fonction chaude pour le café ou thé (et parfois du café ou thé à disposition) ou une bouilloire. À titre d’information en Malaisie, un petit pain de mie coûte 3 RM pour 4 jours à 2, le kaya 2,3 RM, le café de 200 g 5,5 RM (environ 1 mois de café).

Dans les lieux touristiques et en particulier sur les îles, nous avons constaté que les prix étaient plus chers. Une alternative pour limiter les dépenses excessives sur certaines îles, c’est d’acheter des fruits avant d’y aller (en guise de desserts après le restaurant), de demander à consulter les menus des restaurants (il y a toujours 1 ou 2 bonnes adresses avec un bon rapport qualité-prix et en général il y a des options « végétariennes » qui sont moins chères, mais pas souvent végétariennes 😅). Enfin la dernière option plus économique c’est de se préparer un repas type nouilles instantanée avec la bouilloire souvent mise à disposition dans les logements.

Niveau hébergement

L’emport de la tente dépend aussi de votre budget. Sachant qu’il fait très chaud et humide donc il faut supporter ces températures pour dormir en tente (alors que dans les hébergements il y a quasiment tout le temps la climatisation et/ou un ventilateur).

Pour des hébergements 1er prix (en 2023 et 2024), on a plus de détails dans les articles budgets et hébergements cités plus haut mais en résumé, il faut prévoir en moyenne par nuit pour 2 personnes :

  • En Malaisie : 100 RM mais on en a trouvé dès 65 RM taxes comprises ou jusqu’à 150 RM dans les lieux touristiques ou inversement, dans les lieux avec peu d’offres.
  • En Thaïlande : 630 B par nuit (avec le tarif le plus bas à 450 B pour un hébergement avec piscine et petit déjeuner sur l’île de Koh Phangan) et jusqu’à 750 B à Bangkok
  • Au Laos : 100 à 120 000 kip par nuit (voire 80 000 kips pour le logement le moins cher et jusqu’à 200 ou 300 000 kip dans les lieux touristiques comme les 4000 îles même s’il y en avait des moins chers, mais dont l’état de propreté ne nous paraissait pas génial…).
  • Au Cambodge : 6 à 8 $ (24 à 32 000 riels) dans les lieux peu touristiques et 13 à 15 $ (52 à 60 000 riels) dans les grandes villes.
  • Au Vietnam : on comptait maximum 200 000 à 250 000 vnd (7,7 à 9,4€) dans les lieux peu touristiques et 350 000 à 650 000 vnd (13, 2 à 24,4 €) dans les grandes villes. Mais on a aussi eu la surprise d’avoir des hébergements pas cher en basse saison dans des endroits touristiques (Da Lat, Halong city…).
  • Aux Philippines : en moyenne on était sous 1000 php par nuit. Au maximum 1500 php par nuit (24 €) offre une belle chambre. Dans les petites villes, vous vous en sortirez pour moins de 1000 php par nuit (16€) et dans les endroits touristiques, les prix des nuitées varient entre 1200 et 1500 php.

Il y a des possibilités d’alléger ce budget en dormant gratuitement chez l’habitant grâce aux applications Warmshowers, Trustroots ou Couchsurfing, ce qui allie le côté économique au côté culturel puisque c’est l’occasion d’en savoir plus sur le pays visité. L’autre solution réputée facile et intéressante pour les voyageurs à faible budget, c’est de demander l’hospitalité dans des temples ou autres lieux (les mosquées et casernes de pompiers en Malaisie, temples et stations de police en Thaïlande…).

Les petits déjeuners sont rarement inclus dans l’hébergement économique mais vous trouverez toujours une solution peu chère dans le restaurant juste en bas ou à côté de votre hébergement si vous en avez besoin.

Pour notre part, puisqu’on avait prévu notre budget avant de partir, si c’était à refaire on n’aurait pas pris tous les équipements de couchage (tente, sac de couchage, tarp…).

  • On s’est servi une seule fois du tapis de sol au Cambodge car entre Stung Treng et Kratié il n’y a pas de guesthouse et il nous fallait 2 jours de vélo. Un local nous a proposé de dormir chez lui 🥰. Il y a des hébergements à Sambor si on avait suivi le Mékong mais la route étant mauvaise on a préféré tenter la nuit chez l’habitant ou temple.
  • On s’est servi une seule fois de la tente au Vietnam dans la montée entre Nha Trang et Đà Lạt car pas de guesthouse/hôtels qui avait le droit de recevoir des touristes durant une période donnée… Mais si on avait été moins chargé et parti plus tôt, on aurait fait 7 km en plus pour le prochain village à hébergement.

À vous de décider maintenant si vous emportez votre tente ou non.

Niveau trousse de toilette et pharmacie

N’emmenez que le strict minimum (en particulier si vous avez un traitement médicamenteux longue durée ou une pathologie particulière). Le strict minimum sera suffisant surtout si vous passez par des grandes villes (et ne faites pas comme nous à emmener des stocks). Selon les conseils des centres de vaccination internationale en France, on pensait qu’on aurait des difficultés à trouver certains produits ou certains médicaments, ou alors à risquer de tomber sur des contrefaçons en Asie du Sud-Est. La Malaisie est notre premier pays après Singapour à vélo et bien au contraire, on a été plutôt surpris de trouver la même crème après-soleil Cicalfate que chez nous mais bien moins chère…

Les médecins en France nous ont donc un peu (beaucoup trop) incités à emmener tous les médicaments nécessaires pour tenir 1 an de tour du monde et faire face à toute situation et sincèrement, c’est beaucoup trop. Une petite trousse avec désinfectant et pansements aurait suffi pour nous (et pourquoi pas du sérum physiologique pour se nettoyer les yeux de temps en temps avec la poussière importante au Laos et Cambodge). Vous trouverez hôpitaux, médecins et pharmacies facilement dans les grandes villes que vous traverserez et bien souvent même dans les endroits reculés (mais là, le soucis c’est la barrière de la langue… et Google Translate est particulièrement inefficace au Laos, mieux vaut tester en Thai car les Laotiens le parlent souvent mais c’est pas top).

Retex sur être malade au Laos : au début du Laos, Estelle est tombée malade en raison des climatisations trop froides dans les transports et aéroports en Thaïlande suite à un rapatriement. Le tout empiré avec la poussière omniprésente au Laos et la pollution. Nous n’avions bien sûr pas prévu ce cas de figure dans notre trousse à pharmacie hyper remplie (en même temps on ne peut pas prévoir toutes les maladies). Nous avons donc prévu une téléconsultation avec un médecin français pris en charge par notre assurance Chapka : le médecin nous a donné le bon diagnostic et prescrit des médicaments en dénomination internationale. Étant dans une ville assez touristique avec pas mal de pharmacies, nous pensions trouver des médicaments et cela n’a pas été le cas. On a tenté une clinique privée avec un médecin qui a proposé d’autres médicaments et a rapidement ausculté Estelle avant de donner les médicaments disponibles pour moins de 2 €. Notre retex, c’est qu’il faut s’adapter au pays (on aurait dû consulter plus tôt dans une grande ville car c’était rapide au lieu d’attendre une téléconsultation de disponible en France). Le plus bête dans cette histoire c’est que l’assurance voyage ne rembourse que les médicaments que l’on ne peut avoir que sur ordonnance pour éviter d’acheter n’importe quoi… Donc autant dire que ceux prescrits par le médecin sont introuvables car en Asie du Sud Est les gens vont directement en pharmacie pour avoir une petite auscultation et les médicaments associés. Aller voir un médecin est souvent plus complexe donc qu’en cas de gros problème.

Niveau vêtements

Voici le minimum qu’on a réellement eu besoin au cours de notre voyage pour 1 personne (sachant qu’on visait 4 jours de vélo et 1 jour de repos avec un nettoyage de nos vêtements le jour de repos) :

  • 2 tenues de vélo complètes + 1 haut supplémentaire
  • 1 tenue courte + 1 tenue semi-longue pour le soir et le jour de repos
  • 1 tenue un peu plus chaude (t-shirt manche longue et pantalon) pour les plateaux ou étapes en altitude (par exemple Cameron Highlands en Malaisie ou entre Luang Prabang et Phonsavan au Laos)
  • 1 imperméable et 1 paire de sur-chaussures de pluie (nous n’avons jamais utilisé notre pantalon de pluie car les températures sont très chaudes)
  • 1 maillot de bain car ce serait dommage de ne pas profiter des plages et des îles 😎 : la Malaisie est un pays musulman donc en théorie, plus le maillot sera couvrant, mieux ce sera pour une femme. En pratique, Estelle a fait toute la Malaisie avec 1 maillot 2 pièces sans aucun problème mais 1 maillot 1 pièce (avec un t-shirt type lycra sera peut-être plus respectueux si c’était à refaire et ça limite l’usage de crème solaire).
  • 1 buff pour se protéger de la poussière au Laos.

Et si vous n’en avez pas emporté assez, vous trouverez largement assez de boutiques pour acheter un vêtement (et ce sera vraiment pas cher).

Vous trouverez des laveries automatiques partout dans toutes les villes en Malaisie et en Thaïlande. Dans les laveries automatiques, vous laverez et sécherez votre linge entre :

  • 10 et 11 RM (soit entre 2 et 2,2 €) en Malaisie (lavomatic = « dobi » en malaisien). Pas de laverie automatique près de Taman Negara mais des services de lavage par particulier donc plus chers). Pour ne pas vous faire avoir (comme nous au début), « panas » cela veut dire chaud, « sejuk » froid et nous avons vu plusieurs fois des laveries dont le système d’eau chaude de la machine à laver ne fonctionnait pas. Attention à vérifier selon vos souhaits avant de prendre des jetons.
  • 40 et 90 B (soit entre 1 et 2,4 €) en Thaïlande. Pareil en Thaïlande, le mode chaud des machines à laver n’est pas toujours aussi chaud qu’on le souhaiterait (vérifier avant avec le personnel).

Au Laos, nous n’avons pas trouvé de service de laverie automatique mais plutôt des services de blanchisserie (donc légèrement plus chers, surtout si on prend un service exprès pour le soir même) soit dans des boutiques spécialisées soit dans les guesthouses directement :

  • Entre 20 000 et 40 000 kips par kilo (entre 1,15 et 1,8€).

Au Cambodge c’est en général au kilo aussi (de 1500 riels dans les petits villages à 4000 riels dans les zones touristiques) mais à Siam Reap on peut trouver une rare laverie automatique.

Idem pour le Vietnam (pour 15 à 25k vnd par kilo) mais attention car ça nous ait arrivé 2 fois de perdre des vêtements et le Vietnamien étant sympa mais fourbe, la faute va vite retomber sur vous car c’est impossible que le vêtement perdu soit ailleurs… Même si bizarrement en fouillant et en insistant, on le trouve mélangé avec d’autres machines ! C’est vraiment un problème au Vietnam, ça arrive très souvent.

Quel bonheur d’arriver aux Philippines et de découvrir des machines plus ou moins en self service! « Plus ou moins » car même si c’est indiqué self service, une personne s’en occupe mais on peut rester à côté et veiller à ce que le linge ne soit pas mélanger avec d’autres ou que les machines soient bien vidées avant de partir. En dehors de Luzon c’est moins vrai et il faut laisser son linge et revenir 2 ou 3h après. Comptez autour de 200 php pour machine, sèche-linge et produit.

Niveau téléphonie

Si vous partez sur un long voyage en Asie et que vous prévoyez de changer de téléphone avant votre départ, on vous conseille de privilégier une marque asiatique de téléphone. Voici notre retex sur nos 2 téléphones de 2 marques différentes :

  • Estelle avait un téléphone Google Pixel avec une coque de protection solide. La façade de cette protection s’est abîmée et rayée au cours du voyage et impossible de trouver des accessoires compatibles de smartphones Google. Rien de grave tant qu’on n’a pas de problème avec le téléphone mais si c’était à refaire on n’aurait pas pris un téléphone Google !
  • Jeep avait un téléphone Huawei et avait cassé son écran de téléphone au cours du voyage. Dans une grande ville, il a réussi à le faire réparer en leur faisant commander l’écran à avance avec quelques échanges Whatsapp pour anticiper les stocks. En effet, notons aussi qu’en Asie, ils commercialisent des téléphones dont les composants ne sont pas toujours exactement les mêmes que ceux qu’on nous vend en Europe. Lors d’un voyage itinérant, mieux vaut donc anticiper en contactant un magasin avant de s’y rendre.
  • L’épisode téléphone cassé de Jeep s’est répété aux Philippines : impossible de trouver en dehors de la capitale un magasin Huawei capable de réparer son téléphone et surtout ayant les pièces de rechange. Et en ayant contacté plusieurs via Messenger ou WhatsApp, nous n’avons eu aucune réponse sur leur capacité à réparer son téléphone (et nous avons fait un détour au Huawei de Batangas qui ne nous avait jamais répondu aussi sans succès). Le seul magasin capable de le réparer a été le Huawei de Ayala à Makati (Manille). Même si la réparation a été bien réalisée, on a remarqué un manque de souci du service client (pas de réponse au téléphone, une le téléphone confié pas d’appel téléphonique comme promis pour nous prévenir de sa réparabilité et du coût…)

Et le matériel qu’on a emmené et qu’on ne pensait pas utilisé ?

La question peut paraître bizarre mais en préparant nos sacoches, on a pris des éléments « au cas où » mais en se posant la question de leur utilité vis à vis du poids et du volume ajouté…

  • Le nécessaire de couture (avec une aiguille spéciale cuir et un fil solide) qu’on a utilisé pour recoudre des sacoches de vélo Vaude. Vaude nous en a envoyé de nouvelles en garantie (pour notre retour de tour du monde ? Ou si la réparation finit par lâcher) mais cela nous a bien aidé et pour l’heure, la réparation semble plutôt durable. On avait acheté cette aiguille spéciale cuir et ce fil solide lors d’un précédent voyage en France avec des sacoches bas de gamme d’une autre marque. Ça nous était alors conseillé par une petite mercerie (matériel qui nous a donc encore servi bien plus tard 😉)
  • Le mini nettoyant à lunettes pour nos lunettes de soleil et nos rétroviseurs de vélo. Avec la chaleur et la sueur, le nettoyage de lunettes avec un produit adapté semble être préférable afin de faire durer les lunettes
  • Le papier toilette : s’il n’y en a pas, il suffit parfois de demander un rouleau de papier toilette à l’hébergement. Mais certains n’en avaient pas, donc cela nous a dépanné plus d’une fois
  • Le filtre à café / thé : le nôtre est celui de la marque MSR qui va sur une tasse type mug et est vraiment pratique. Il nous sert régulièrement pour notre petit-déjeuner dès que nous avons une fontaine d’eau potable avec de l’eau chaude. En plus, le café moulu nous revient moins cher que les cafés dans des petits sachets (équivalents à des sachets de thé) qu’on trouve partout en Malaisie. Cela est subjectif car vous pouvez acheter en Malaisie du café soluble ou du café en sachet à infuser… Mais c’est toujours et encore plus de plastiques… Donc ça nous a bien servi !
  • Le filtre à eau Sawyer qui est super bien pour remplir nos gourdes d’eau potable. Il nous a beaucoup servi car nous ne trouvions pas toujours de machines de filtration d’eau en self-service ou de fontaines à eau potable dans les logements. C’est quand même bien plus économique et écologique que d’acheter des bouteilles d’eau en plastique à tout va.
    • À l’inverse, on a une gourde Lifestraw qui permet d’avoir le filtre inclus dans la gourde plutôt que de transvaser l’eau via une poche dédiée comme avec le filtre Sawyer. Mais le débit d’eau est faible et on s’en est très rapidement lassé… et débarrassé…
    • Enfin, toujours côté gourdes, on a acheté des gourdes Podium Ice de la marque Camelback, censées être isothermes et franchement, la fraîcheur de l’eau ne dure pas… La gourde en métal qu’on nous a offerte lors d’un précédent voyage à vélo en revanche est top ! On aurait donc dû privilégier ce type de bouteilles.
  • Le buff ou des masques pour se protéger de la poussière et des pots d’échappement surtout au Laos où nous avons pris beaucoup de poussière. Dans les montagnes ou grandes villes aux Philippines, la pollution est hyper importante donc ça peut servir ! Quand un camion ou une Jeepney vous double, vous verrez une fumée bien épaisse…

Après le retex, quelques itinéraires ?

2 commentaires sur « Voyager à vélo en Asie du Sud-Est »

  1. Bonjour Jeep et Estelle,

    Merci pour le partage de votre périple et votre prépa, projetant de partir en Asie du Sud-Est en famille d’ici quelque temps, les infos données ici sont super intéressantes 🙂

    Bonne suite de voyage, en vous souhaitant pleins de belles rencontres
    Antoine

    p.s : si vous souhaitez des infos sur l’Amérique du sud, c’est un voyage que l’on a fait il y a quelques années, donc n’hésitez pas, si je peux répondre à certaines interrogations

    Aimé par 1 personne

    1. Bonjour, merci beaucoup pour le message 😊
      On ne manquera pas de poser des questions si besoin. Juste une en tête pour l’heure : on trouve facilement des cartouches de gaz en Amérique du Sud, notamment en Patagonie, correct ?

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