Passage de frontière à pied ou à vélo

Cet article résume nos traversées de frontières lors de notre Tour du monde car cela fait toujours partie des petites questions que l’on se pose à juste titre…

  1. Entre Singapour et la Malaisie, passage de frontière à Johor Bahru
  2. Entre la Malaisie et la Thaïlande, passage de frontière à Sungai Kolok
  3. Entre la Thaïlande et le Laos, passage de frontière sur le Pont de l’Amitié 1 à Nong Khai
  4. Entre le Laos et le Cambodge, passage de frontière à Nong Nok Khiene
  5. Entre le Cambodge et le Vietnam, passage de frontière à Tịnh Biên
  6. Entre le Vietnam et les Philippines, passage de frontière aux aéroports de Hanoï et Manille
    1. Prendre l’avion avec un vélo à Hanoï
    2. Le passage de la frontière
  7. Entre les Philippines et l’Australie, passage de frontière aux aéroports de Manille et Darwin
  8. Et après l’Australie ?

Entre Singapour et la Malaisie, passage de frontière à Johor Bahru

Nos Warmshowers nous avaient prévenus qu’il y a avait quelques points délicats pour un passage de la frontière à vélo et nous avaient conseillés le site suivant. Parmi les points de vigilance, il y avait notamment :

  • Le seul passage de la voie voiture à la voie scooter car après il y a une séparation haute entre les 2 voies jusqu’au passage de la frontière. Les 2 roues viennent de l’autoroute et nous on arrive d’en bas par la route, un panneau interdiction aux vélos permet de visualiser le petit passage pour rentrer sur la voie 2 roues.
  • Prendre les 2 seuls guichets avec vérification d’identité manuelle (qui sont les 2 premiers à gauche, nommés 37A et 37B) car pour les voitures et scooters la vérification est faite par une machine avec une vérification de la plaque d’immatriculation.
C'est ici qu'on rejoint la voie des 2 roues à gauche
C’est ici qu’on rejoint la voie des 2 roues à gauche

Aujourd’hui, des panneaux indiquent la voie que les vélos doivent emprunter ainsi que les 2 guichets qui leur sont destinés. Il suffit d’être attentif aux panneaux en approchant de la frontière. Et puis vous vous retrouverez les seuls vélos au milieu d’une file archi pleine de scooters 😉.

Ensuite, pour les formalités de visa il n’y a rien à dire : vous montrez votre passeport côté Singapour, on fait quelques mètres, même chose côté Malaisie. C’est gratuit et sans problème.

Enfin, côté Johor Bahru ce sont des autoroutes qui partent dans différentes directions, l’idéal est de demander à un local comment sortir sans prendre l’autoroute car ce n’est pas indiqué.

Entre la Malaisie et la Thaïlande, passage de frontière à Sungai Kolok

Quand on arrive proche de la frontière côté Malaisie, on repère facilement un panneau pour les 2 roues, un tampon sur le passeport et c’est parti pour franchir le pont !

Côté Thaïlande, il y a également un panneau pour les 2 roues mais avant il faut s’arrêter et passer à l’intérieur du bâtiment pour remplir un formulaire. Une fois le formulaire rempli on se dirige vers l’un des douaniers et là, 2 options : soit il s’occupe de vous directement, soit il vous fait signe de traverser une porte pour aller derrière les comptoirs, direction le bureau du chef ! Pas de panique, c’est le seul qui parle anglais 😅.

Rien de bien méchant ou compliqué pour cette frontière, c’est gratuit et sans corruption.

Entre la Thaïlande et le Laos, passage de frontière sur le Pont de l’Amitié 1 à Nong Khai

Côté circulation, aucun problème à vélo. À d’autres postes frontières on a lu que même les cyclistes devaient payer un bus pour aller d’un côté du pont à l’autre mais ici, même si on a vu un panneau interdit aux vélos une fois sur le pont, on nous a laissé passer sans problème dans le sens Thaïlande vers Laos. Toutefois d’autres cyclistes passant la frontière dans l’autre sens ont dû payer un bus pour traverser le pont…

En arrivant à la frontière côté Thaïlande on fait la queue pour tamponner le passeport. Rien à signaler mis à part qu’il est préférable d’arriver en début de journée pour éviter d’avoir trop de queue.

Côté Laos, les guichets donnent sur l’extérieur donc c’est rassurant car cela permet de garder un œil sur nos vélos. On demande un formulaire au guichet 1-2 que l’on remplit puis on le rend à ce même guichet avec le paiement et une photo d’identité. Puis on va au guichet 4, juste à côté, pour que la même personne vous rende la monnaie et vous donne votre passeport tamponné.

Le visa laotien dure 30 jours (attention à bien vérifier que la date de fin est inscrite sur le passeport) et coûte 40 US$ ou 1700 THB. On n’a pas pensé à demander le prix en LAK par curiosité, en tout cas avec les taux de change, ça revient moins cher de payer en dollars.

Finalement nous n’avons eu aucun problème de corruption avec un petit dollar par-ci par-là mais des gens sont là pour vous proposer de vous aider à compléter le formulaire, mieux vaut refuser car ça ne sert à rien. Pour info, nous sommes entrés côté Thaïlande vers 9h30 et côté Laos après le visa nous sommes allés au bureau de change pour vider nos THB puis 2 kilomètres plus loin on a pris une carte SIM dans un « vrai » magasin Unitel (plutôt que de faire la queue et prendre une SIM dans un commerce quelconque, on préfère car on est sûr que tout soit fonctionnel et mis en place par le vendeur). Tout était terminé à 11h donc 1h30 pour tout faire.

Petit tips supplémentaire, avant de rejoindre Vientiane, profiter d’un mini détour pour visiter le Buddha Park ❤️ !

Entre le Laos et le Cambodge, passage de frontière à Nong Nok Khiene

L’un des pires passages de frontière selon de nombreux voyageurs… Ça commence bien ! Déjà, commençons par le prix du visa : 30 $ à payer pour entrer au Cambodge. L’information officielle est difficile à trouver mais grâce au tourdumondiste, on sait qu’on ne doit pas dépenser 1 $ de plus.

On arrive côté Laos assez tôt pour éviter les bus de touristes car c’est justement la technique utilisée pour faire payer les touristes : soit vous payez 2 $ pour avoir le tampon, soit vous attendez qu’on laisse passer tout le monde… Car au final, le seul intérêt de ce poste est de mettre un tampon pour dire qu’on est sorti. Attention car en entrant au Laos, en théorie (mais certains postes frontières ne le font pas), ils nous donnent un papier qu’il faut compléter et donner à la sortie. Si vous ne l’avez pas, ils vont tout faire pour vous faire payer 5 $ de plus ! S’il n’est pas complété, ils vont demander 2 $ pour le remplir à votre place. Nous insistons pour dire qu’on ne payera rien et ils essaient de nous faire attendre mais une armée de chinois en rallye est là donc on n’a pas trop envie d’attendre. À coup de « vous mentez, ce n’est pas bon pour votre karma », ils finissent par nous rendre les passeports 😂 mais dans notre groupe, tout le monde n’a pas eu le fameux tampon, il a fallu y retourner et râler un peu pour l’avoir.

On a vu un groupe de touristes entrer au Laos et il y avait 2 Pakistanais. Pour eux ce n’est pas la même musique, ils leurs prennent les passeports, les emmènent dans une pièce fermée sans témoin et exigent 25 $ par personne sous peine de les faire partir sans rendre les papiers… 2 $ pour nous ne semblent donc pas cher mais il ne faut pas accepter la corruption car c’est se rendre complice et la situation ne pourra qu’empirer !

Nous voilà côté Cambodge. On se présente et on nous demande de remplir 2 formulaires, 1 pour le visa et 1 pour le tampon. Pas besoin de photo d’identité ici (attention car en venant du Vietnam, d’autres cyclistes ont dû donner une photo d’identité ou payer 2 $). Une fois que c’est fait, ils contrôlent le formulaire et demandent 38 $… Désolé monsieur, mais le visa officiel est de 30 $ ! C’est un accord entre nos 2 pays donc il n’est pas question de payer plus cher. Comme vu sur certains blogs ou commentaires, on demande leurs noms afin de contacter l’ambassade. Ils ont fait mine de ne pas comprendre et font signe aux touristes suivants de se présenter. En insistant, ça a jeté un froid et ils ont voulu nous faire attendre dehors et nous disent qu’ils nous recevons un par un. Technique classique, ils font attendre pour faire passer les autres touristes. Mais on refuse et on attend, d’accord, mais à l’intérieur.

Une fois que les autres touristes sont passés, ils acceptent nos 30 $. Tout simple ! Ensuite il tente de nous expliquer que sa culture est différente, qu’on n’est pas en France et que si des français nous demandent combien on doit payer il faut répondre 38 $… On lui répond qu’on est désolé mais on refuse de faire ça.

Ce que l’on trouve vraiment dommage c’est que les touristes suivant nous ont entendu donc ils auraient pu refuser de payer et ça aurait été plus simple mais non… On les recroise juste après et nous demandent combien on a payé… Tous nous ont dit « on ne voulait pas avoir de problème », quel problème ? Le problème n’est pas de payer un supplément corruption, le problème c’est qu’accepter de payer c’est se rendre complice d’un tel système et ça risque de compliquer l’avenir.

Une fois le paiement effectué, on doit aller à un autre guichet où un grand panneau indique qu’il n’y a rien à payer à ce comptoir. Ouf ! C’est juste pour donner le passeport avec le 2e formulaire et obtenir le tampon du visa.

Au final on a pris 1h par poste frontière du fait de l’affluence exceptionnelle ce jour-là malgré un passage tôt. Mais le lendemain des amis cyclistes sont passés et étaient seuls donc c’était beaucoup plus rapide, 40 minutes pour traverser les 2. Le plus long pour eux a été de scanner toutes les sacoches de vélo car ayant refusé de payer, les douaniers ont voulu leur faire perdre du temps…

Entre le Cambodge et le Vietnam, passage de frontière à Tịnh Biên

En arrivant côté Cambodge, par le village Phnom Den, il faut s’arrêter au premier poste « Immigration office », mais les officiers vous guideront sûrement par des gestes. Contrôle du passeport, on fait la petite photo et l’empreinte digitale puis on obtient le tampon de sortie. Aucun problème à signaler ici, pas d’argent réclamé ou autre forme de corruption.

Côté Vietnam il faut se rendre à l’intérieur du bâtiment, au « border guard » qui contrôle le passeport et l’éventuel e-visa puis met le tampon et écrit la date de fin du visa sur le passeport.

Simple comme bonjour, un passage de frontière hyper rapide et sans aucune forme de corruption. Attention car dans l’autre sens, l’entrée au Cambodge n’est pas si simple, cf. le passage de frontière précédent…

Finalement notre seule erreur c’est d’être passé par ce poste frontière nous forçant à remonter vers le Nord côté Cambodge avec des routes dégradées alors que le plus simple et plus joli en terme de paysage c’est de passer la frontière à Hà Tiên tout au Sud, après avoir longé la côte côté Cambodge puis on remonte vers le Nord avec de belles routes côté Vietnam. Cela aurait aussi été l’occasion de passer par l’île de Phú Quốc. Selon d’autres cyclistes, même scénario que pour notre passage de frontière : rapide et sans problème.

Entre le Vietnam et les Philippines, passage de frontière aux aéroports de Hanoï et Manille

Pas exactement un passage à vélo mais un passage avec des vélos quand même ! On scinde donc le texte en 2 parties…

Edit : à vrai dire, le fait de prendre l’avion avec un vélo peut aussi poser des questions et pas uniquement sur le passage de la frontière… Emballage des vélos et transport sont aussi de mise, on a donc rédigé un article dédié que l’on complète à chaque avion pris.

Prendre l’avion avec un vélo à Hanoï

Commençons par trouver les cartons pour les vélos et nos bagages ! En allant dans le Decathlon du centre commercial Long Biên à l’Est de Hanoï, ils nous ont donnés des cartons pour nos bagages. Mais étant un peu éloigné, on n’a pas demandé de cartons pour les vélos ici. Pour les vélos, on avait contacté à l’avance des magasins de vélo via le Chat de Google Maps, Zalo ou Messenger (les 3 moyens de contacts les plus utilisés au Vietnam).

Dans le centre de Hanoï, certains ont l’habitude et profitent donc pour demander une petite pièce de 50k dongs par carton (environ 2 €), ce qui reste peu cher donc acceptable mais on ne les a pas pris ici. En revanche, notre hôtel à Hanoï était dans la rue Hang Chieu, pleine de magasins de scotch et de papier bulle ! Parfait !

Au final, on a voulu se rapprocher de l’aéroport du fait d’un décollage tôt le matin et nous avons choisi l’hôtel Family Transit à 1,5 km. Entre Hanoï et ce lieu, il y a un magasin très sympa (Shop Bicycles Japanese park, Xe Đạp bãi Nhật Bản, hanoitrans) qui nous a proposé gratuitement 2 cartons de taille 138x18x75 cm (c’est un peu petit pour des TX-800 mais on a fini par y arriver). Ils ont aussi un service de transport un peu cher si besoin. Manque de chance, il s’est mis à pleuvoir assez fort donc on a pris le transport pour les cartons plutôt que de le tenter à vélo… Bilan : 2 cartons gratuits mais 250k dongs (10 €) de transport.

Enfin, de l’hôtel à l’aéroport, on a pris un taxi et c’était compliqué… Le tarif censé être appliqué entre l’aéroport et le centre de Hanoï est de 250k dongs même pour un véhicule 7 places. Censé ? Car même si le prix est écris sur la plupart des véhicules, ils essaient de faire payer entre 250 et 500k. Mais on a pris un hôtel à 1,5 km pour être proche ? Malgré tout, ils veulent nous faire payer 250k pour un 7 places où nos 2 vélos + cartons + nous ne rentrons pas… On a donc cherché en se promenant aux alentours à la recherche de véhicules 16 places et on a vu de tout, jusque 1100k ! Mais on a fini par trouver 200k pour un 16 places.

Sur Grab c’est environ 50k seulement pour un 7 places mais impossible de réserver à l’avance pour poser la question s’ils ont un plus grand véhicule. Le top c’est d’y aller à pied mais avec nos cartons lourds et volumineux, la 2e option aurait été de prendre 2 Grab 7 places mais vu qu’on partait de nuit, on a préféré payé 200k.

Bilan de tout ça ? On aurait finalement dû prendre un hôtel proche d’un magasin de vélo dans le centre de Hanoï. On aurait payé 250k en s’y prenant bien. Le seul bémol pour nous aurait été de se réveiller encore plus tôt mais de jour, c’est clairement ce qu’il y a de mieux.

Le passage de la frontière

Côté Vietnam, rien de particulier mis à part qu’il fallait bien conserver le papier avec le e-visa (si vous en avez un car sous 45 jours, aucun visa n’est nécessaire pour les français) et le présenter à la douane Vietnamienne.

Puisque nous prenons un avion vers un pays étranger, comme souvent on nous demande combien de temps on reste sur place et si on a une preuve. De notre côté, on a déjà le billet d’avion pour quitter les Philippines donc aucun problème.

Côté Philippines, il n’y a pas de visa sous 30 jours. C’est possible de faire une extension de visa de mois (soit 59 jours au total ou de faire des demandes d’extension plus longue jusqu’à max 6 mois) dans un Bureau de l’immigration qui se situe soit à l’aéroport soit à Manille. Nous avons fait l’extension de 1 mois (soit un total de 59 jours) au 3e étage de l’aéroport et cela nous a coûté 3030 pesos par personne. Ils ne prennent que du cash (mais les frais des ATM de l’aéroport sont les mêmes que ceux en ville sauf pour HSBC où il n’y a pas de frais).

Entre les Philippines et l’Australie, passage de frontière aux aéroports de Manille et Darwin

S’agissant d’un passage de frontière avec des vélos dans un avion, on a détaillé le tout dans cet article.

En résumé, tout se passe très bien pour sortir des Philippines. On vérifie nos dates de visa et voilà. Si vous aviez une extension de visa, attention à bien conserver le papier car il est demandé à la sortie. On nous avait prévenu à l’achat du visa et en effet, on nous donne un papier mais aucun tampon dans le passeport, qui reste donc à la date initiale, hors extension.

Côté Australie, on nous demande de compléter un petit papier avec des cases à cocher : avez-vous un équipement sportif ? des fruits ? l’intention de commettre un crime ? beaucoup de cash ? Forcément on l’a lu un peu vite et comme avec d’autres pays on se dit que dans tous les cas, mieux vaut cocher « non » pour ne pas attirer l’attention. Mais avec deux cartons de vélo on attire clairement l’attention ! Donc on a eu la petite morale (à juste titre) comme quoi on avait mal déclaré nos papiers…

Mais surtout, ce qu’il faut savoir, c’est que la douane australienne est hyper stricte sur le risque sanitaire ou autres, donc un nettoyage en profondeur des vélos est hyper important ! Ils ont tout vérifié, surtout l’état des pneus et des gardes boues !

Côté visa, il suffit d’une déclaration gratuite en ligne avant d’entrer sur le territoire pour un maximum de 3 mois. La déclaration est valable un an sans précision des dates d’entrée et de sortie, donc on peut anticiper sans problème (même si on reçoit la réponse en moins de 2 jours). On ne nous a pas demandé de preuve de sortie du territoire via un futur billet d’avion.

Et après l’Australie ?

Voyage en cours 😉🚴‍♂️🚴‍♀️

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