La Méditerranée à vélo (EV8) d’Argèles-sur-Mer à Venise

Nous allons réalisé le trajet à vélo le long de l’EuroVélo 8 en deux étapes :

  • Un week-end d’Argèles-sur-Mer à Béziers (réalisé mi-mai 2022)
  • Un mois d’Agde à Venise (août-septembre 2022)

Si la carte MyMaps ne s’affiche pas, suivez ce lien.

Téléchargez la trace gpx en cliquant ici !

Pour info, en quelques liens, la partie Française de l’EuroVélo 8 s’appelle « la Méditerranée à vélo » et la partie Italienne se nomme « la Ciclovia del Po« .

L’article ci-dessous détaille chaque étape, si vous souhaitez plutôt voir un bref résumé des étapes avec notre avis sur l’état des routes, l’intérêt global dont les spécialités locales et le budget, suivez plutôt ce lien.

Résumé des étapes

  • Étape 1 : Week-end d’Argelès-sur-Mer à Béziers
    • Jour 1 : Argèles-Sur-Mer à Port la Nouvelle (72,8 km – 5h00 – D+230 m)
    • Jour 2 : Port-La-Nouvelle à Béziers (83,2 km – 5h57 – D+316 m)
  • Étape 2 : Un mois d’Agde à Venise
    • Jour 0 : Toulouse à Agde (6,86 km – 0h28 – D+51 m)
    • Jour 1 : Agde à Palavas les flots (64,68 km – 4h39 – D+191 m)
    • Jour 2 : Palavas les flots à Saint Gilles (61,22 km – 4h30 – D+169 m)
    • Jour 3 : Saint Gilles à Cavaillon (76,41 km – 5h17 – D+237 m)
    • Jour 4 : Cavaillon à Reillanne (67,38 km – 5h40 – D+783 m)
    • Jour 5 : Reillanne à Manosque (53,15 km – 3h37 – D+547 m)
    • Jour 6 : repos à Manosque
    • Jour 7 : Manosque à Barjols (66,18 km – 4h04 – D+521 m)
    • Jour 8 : Barjols à Draguignan (59,41 km – 3h56 – D+573 m)
    • Jour 9 : Draguignan à Val de Tignet (70,65 km – 5h06 – D+819 m)
    • Jour 10 : Val de Tignet à Villeneuve-Loubet (62,47 km – 4h07 – D+350 m)
    • Jour 11 : repos à Villeneuve-Loubet
    • Jour 12 : Villeneuve-Loubet à Menton (56,32 km – 3h59 – D+653 m)
    • Jour 13 : Menton à Tende (55,66 km – 4h30 – D+953 m)
    • Jour 14 : Tende à Cuneo (68,6 km – 5h22 – D+1136 m)
    • Jour 15 : Cuneo à Villafranca Piemonte (78,35 km – 5h21 – D+283 m)
    • Jour 16 : Villafranca Piemonte à Turin (47,88 km – 3h25 – D+107 m)
    • Jour 17 : repos à Turin
    • Jour 18 : Turin à Fontanetto Po (75,15 km – 5h12 – D+100 m)
    • Jour 19 : Fontanetto Po à Frascarolo (66,47 km – 4h27 – D+119 m)
    • Jour 20 : Frascarolo à Pavia (68,78 km – 4h38 – D+193 m)
    • Jour 21 : repos à Pavia
    • Jour 22 : Pavia à Valloria, près de Piacenza (75,38 km – 5h08 – D+209 m)
    • Jour 23 : Valloria à Picenengo, près de Cremona (68,47 km – 4h35 – D+160 m)
    • Jour 24 : Cremona à Viadana (82,36 km – 5h11 – D+120 m)
    • Jour 25 : Viadana à Quistello, près de San Benedetto Po (76,26 km – 4h50 – D+140 m)
    • Jour 26 : Quistello à Ferrara (89,32 km – 5h46 – D+140 m)
    • Jour 27 : repos à Ferrara
    • Jour 28 : Ferrara à Padova (93,9 km – 5h46 – D+140 m)
    • Jour 29 : repos à Padova
    • Jour 30 : Padova à Venise puis Mestre (70,14 km – 4h02 – D+140 m)
    • Jour 31 : Aller-retour Mestre à Chioggia (77,5 km – 4h38 – D+140 m)
    • Jour 32 : Boucle dans Mestre (56,58 km – 3h47 – D+50 m)
    • Jour 33 : Retour maison (17,44 km – 1h09 – D+100 m)

Week-end d’Argelès-sur-Mer à Béziers

Jour 1 : Argèles-Sur-Mer à Port la Nouvelle (72,8 km – 5h00 – D+230 m)

Globalement,  sur cette portion les indications type panneaux EV8 sont peu nombreuses et on peut vite s’égarer sans GPS. Ce parcours a été fait en mai 2022 donc il y avait peu de monde sur les plages (et encore moins dans la mer qui était encore trop froide pour s’y baigner).

  • Argelèles-sur-Mer à St Cyprien, puis Canet en Roussilon : début du parcours sur une route partagée avec des voitures, puis on rejoint rapidement une piste cyclable. Cette piste cyclable en relativement bon état se fait sans encombre avec quelques passages sur des routes avec des voitures, jusqu’à Leucate. Argèles-sur-Mer est un joli village avec quelques commerces pour se ravitailler (la boulangerie Marsa qui est excellente, l’atelier des fromagères pour d’excellents fromages pour un pique-nique, Mille et Une gourmandises pour des spécialités catalanes ou une pause 4h gourmande, la boucherie Jeannot pour quelques charcuteries locales et le restaurant la Quête qui propose des tapas gastronomiques excellentes et à un prix raisonnable). Par contre, entre Argelès-sur-Mer et Canet en Roussilon, ce n’est pas la partie la plus belle, on traverse une zone avec beaucoup de campings, des parcs d’attraction sur tous thèmes et des plages avec des immeubles balnéaires et des restaurants qui s’entassent au plus proches des zones de baignades. Bref, loin d’un décor idyllique on découvre des zones de tourisme de masse qui ne donnent pas envie d’y rester. Toutefois, à Canet, on trouve le fameux Village des Pêcheurs, très joli.
  • Canet en Roussilon à Baccarès, le décor change légèrement et les plages avec des restaurants plus parsemés remettent du charme au fur et à mesure jusqu’à Baccarès. L’entrée au début de Baccarès offre de beaux paysages avec des petites maisons au bord de plage. La plage de Baccarès est en sable blanc et dispose de bancs abrités directement sur la plage qui sont fort agréables pour notre pique-nique.
  • Baccarès à Port Leucate : le chemin se poursuit sur une piste cyclable et quelques passages sur route partagée avec les voitures. Les abords en approchant de Port Leucate ne sont pas très beaux, c’est normal on entre dans une zone ostréicole avec de nombreux revendeurs d’excellentes huitres et de moules de Leucate.
  • Port Leucate à Leucate : cette portion est la plus belle de la journée. On grimpe légèrement depuis Port Leucate, pour découvrir un panorama magnifique sur Port Leucate et les villages perchés à l’ouest. Puis on redescend dans une petite forêt et on se retrouve juste avant Leucate dans les vignes avec une piste entourée par de nombreuses plantes fleuries au mois de mai. Bref, cette portion était vraiment le coup de cœur de notre journée.
  • Leucate à Port la-Nouvelle : on quitte la piste cyclable au milieu de nulle part pour un sentier caillouteux en mauvais état. Vibrations garanties. Ce n’est pas la partie la plus belle de la journée : le chemin est un décor assez désertique avec une terre rouge et très peu de végétation. On retrouve progressivement la végétation en approchant de Port-La-Nouvelle.

Jour 2 : Port-La-Nouvelle à Béziers (83,2 km – 5h57 – D+316 m)

Le chemin n’est presque pas balisé et le GPS est toujours recommandé pour rester sur le bon trajet. Au cours de cette journée, la Méditerranée à vélo suit la trace du Canal du Midi jusqu’à Béziers. Si vous avez plus de temps (et d’énergie), n’hésitez pas à faire le détour qui mène jusqu’à Gruissan.

  • Port La-Nouvelle à l’écluse de Raonel en passant par Narbonne : le chemin au départ est très caillouteux et peu roulant, mais rapidement on rejoint un chemin qui longe le Canal de la Robine et le changement de décor nous émerveille. Le chemin longe ce canal jusqu’à l’écluse de Raonel, en passant par Narbonne. Le centre-ville de Narbonne est agréable et nous en avons profité pour acheter les spécialités locales aux Halles de Narbonne 💕💕. Il y a tellement de stands alléchants qu’il est difficile de faire un choix tellement on a envie de tout prendre (et d’ailleurs tout ce qu’on a pris était délicieux).
  • Écluse de Raonel à Capestang : on longe ensuite l’Aude et on rejoint le canal du Midi. Juste après l’écluse de Raonel et le village de Cuxac-Aude, on trouve une portion récente de piste cyclable goudronnée en parfait état. Ce petit bonheur d’une piste parfaite ne durera pas car le reste de la journée se fait sur chemin caillouteux assez difficile (avec quelques passages avec des racines et des trous) : le Canal du Midi est en cours de travaux sur cette portion et nous rencontrerons soit des chemins en mauvais état, soit des portions de chemin barrés sans alternatives. Le chemin est assez galère et sans grand intérêt jusqu’à Capestang. D’ailleurs si vous avez autant de chance que nous, vous aurez le vent de face pour parfaire la galère.
  • Capestang à Béziers : Malgré le chemin difficile, il y a plusieurs endroits incontournables que vous traverserez avant l’arrivée sur Béziers :
    • le village de Poilhes ;
    • le tunnel de Malpas ;
    • le village de Colombiers ;
    • Juste avant Béziers, les 9 écluses de Fonseranes puis le Pont-Canal de l’Orb, infrastructures impressionnantes qui offrent un paysage sur Béziers et sa belle cathédrale.

Un mois d’Agde à Venise

Projet été 2022 - "Entrainement dans les conditions Tour du Monde 2023"
Projet été 2022 – « Entrainement dans les conditions Tour du Monde 2023 »

Jour 0 : Toulouse à Agde (6,86 km – 0h28 – D+51 m)

Ayant déjà fait le Canal du midi en vélo (et donc le trajet de Toulouse jusqu’à Agde), nous avons rejoint Agde en train.

Jour 1 : Agde à Palavas les flots (64,68 km – 4h39 – D+191 m)

La Méditerranée à vélo est enfin bien balisé (ouf) ! Cette journée se fait au bord de mer avec plusieurs plages sur le chemin et donc quelques baignades bien méritées. Les pistes cyclables sont en bon état (lisses ou goudronnées) et sécurisées. Voici quelques endroits rencontrés sur ce chemin :

  • La ville balnéaire d’Agde est surnommé la « perle noire de la Méditerranée » en raison de son centre-ville en pierre basaltique. Son centre-ville se découvre rapidement et permet d’y découvrir la cathédrale Sainte-Etienne en pierre volcanique elle aussi et d’apprécier le centre-ville avec des petites maisons au bord de l’Hérault. Le départ d’Agde se fait le long de l’Hérault permettant de rouler sur une portion agréable.
  • D’Agde à Sète, on roule côté littoral sur la bande de terre située entre l’étang de Thau et la mer Méditerranée. Sur cette portion, s’enchaîne les plages : la plage du Castellas, la plage du Jalabert, la plage les Trois Digues, la plage baleine, la plage Fontaine, la plage Quille, la plage Corniche, la plage du Lazaret et la crique de l’Anau. Cela permet de choisir sa plage souhaitée en fonction de la fréquentation, du nombre de kilomètres parcourus, et de la plage sur laquelle on tombera sous le charme. Nous nous sommes baignés à la plage de la Corniche car c’est celle qui était la plus éloignée d’Agde, moins fréquentée et avec des points d’eau pour se ravitailler (et se rincer après la baignade).
  • Sète est la ville surnommée la « Venise du Languedoc » en raison des ses canaux et de son port traditionnel de pêche. Cette ville se découvre au travers de son port et de ses maisons colorées. Elle possède de nombreux restaurants, de quoi découvrir les spécialités locales : la tieille sétoise, les huitres de l’étang de Thau et les vins de l’Hérault. Profitez-en aussi pour parcourir les quartiers emblématiques de la ville (tout en écoutant Georges Brassens) : le Mont Saint-Clair, le Quartier Haut et la Pointe Courte.
  • Le reste de la journée se poursuit sur des bandes de terre situées entre des étangs (l’étang d’Ingrid, puis l’étang de Vic et enfin l’étang de l’Arnel), et la mer Méditerranée. En se rapprochant de Palavas-les-Flots, le paysage change avec l’arrivée des pins et le point de vue est magnifique en haut du pont surmontant le canal du Rhône et situé sur le chemin des sables.
  • Le long de l’étang d’Ingrid, il y a quelques flamants roses et grues visibles d’assez loin. Le parcours à vélo sur une piste cyclable est assez beau car on est entouré d’eau, mais l’odeur à la fin de l’étang est assez désagréable donc on ne s’y attarde pas. C’est aussi un spot pour la planche à voile ou le kitesurf.
  • Palavas-les-flots : il s’agit de la principale station balnéaire de la région, en raison de sa proximité avec Montpellier. Cette ville est faite pour accueillir les touristes en masse avec ses 6 campings, ses longues plages, et autres activités type parc d’attraction. N’hésitez pas à vous baladez au port de Palavas-les-flots, le long de ses canaux, au parc du Levant, à aller voir la statue l’Espoir de Nella Buscot (ou le pêcheur de Gil Orengo), et la tour Redoute des Ballestras (qui abrite un musée). Si vous avez un peu plus de temps pour quelques visites, vous pouvez aussi faire le phare de la Méditerranée qui est un ancien château de 45 m de haut pour le point de vue panoramique et le musée du petit train de Palavas-les-Flots.

Pour l’hébergement, nous n’avions rien de figé (et toujours notre tente au cas où) : l’objectif était pour nous de dormir chez l’habitant. C’est réussi puisque Séverine nous accueille, plus de détails ici.

Jour 2 : Palavas les flots à Saint Gilles (61,22 km – 4h30 – D+169 m)

Le départ de Palavas-les Flots s’est fait sous l’orage, les forts vents et la pluie. Les aléas d’un long voyage à vélo c’est qu’il y a toujours des jours avec des conditions météos plus compliquées. À peine partis de Palavas-les-Flots, nous nous sommes rapidement retrouvés à s’abriter sous un pont en attendant que le déluge passe (heureusement que l’après-midi était ensoleillée ensuite). Notre impression des régions suivantes peut être faussées par les conditions météos. En partant de Palavas-les-flots, nous avons traversé plusieurs villes et stations balnéaires :

  • La ville de Carnon et ses plages, dont la plage du petit travers (qui avait l’air d’une belle plage, mais dans ces conditions météos impossible de vous en dire plus).
  • Les fortes pluies ne doivent pas être très fréquentes et l’évacuation de  l’eau de pluie ne se fait pas facilement sur ce parcours entre Palavas-les Flots et la Grande-Motte. Nous nous retrouverons à de nombreuses occasions à devoir traverser d’immenses flaques d’eau pour pouvoir avancer. Et les vents étant violents, nous aurons le droit d’être ensablés grâce à ce parcours proche des plages. Bon, c’est certain qu’avec une belle météo, nous aurions été ravis de croiser toutes ces plages et d’en profiter pour une petite baignade.
  • La Grande-Motte est une très grande station balnéaire avec de nombreux immeubles hôteliers ou de locations de vacances. Elle fait partie d’un grand projet (Mission Racine) qui visait à construire des stations balnéaires et des infrastructures touristiques en 1963 pour les vingt prochaines années, pour lancer l’économie du tourisme dans la région de la Camargue. L’objectif de ce projet était d’attirer les européens du nord et les français. Ce projet a ainsi permis la construction d’immenses immeubles tels que les Pyramides au Levant, les Conques de Vénus, les Bonnets d’évêque au Couchant, et le bâtiment Poisson au Point Zéro. La ville en elle-même n’a pas beaucoup de cachet (pas de centre historique), mais un bord de mer et des infrastructures adaptées au tourisme de masse (plages, restaurants…).
  • Le Grau-du-Roi, jolie ville en bord de mer avec un port et des canaux agréables pour s’y balader en vélo. Son nom « Grau » veut dire brèche et elle porte son nom en raison du torrent dû au Rhône qui a créé une brèche sur le littoral et du roi Henri IV qui a fait aménager la ville pour la protéger des ensablements. En vélo, n’hésitez pas à passer devant l’ancien phare du Grau-du-Roi (qui est aussi l’ancien phare d’Aigues-Mortes et qui a été déplacé lorsque ces villes se sont séparées pour en faire deux), la maison du Dauphin, la villa Pary (qui accueille l’office du tourisme) et la statue de l’Espérance qui est un hommage aux femmes de Camargue. Niveau restauration, on vous conseille la Casa di Maria qui fait des pizzas italiennes excellentes avec de très bons produits italiens. Le parcours de la Méditerranée à vélo ne permet pas de visiter plus en détails la région. Mais si vous y restez une nuit ou plus, n’hésitez pas à visiter Port Camargue et la pointe de l’Espiguette (grand massif dunaire camarguaise sauvage et préservé).
  • Après 7 km sur une belle piste cyclable le long du Canal du Rhône à Sète, nous nous retrouverons devant les salins d’Aigues Mortes : prenez le temps de visiter les salins d’Aigues-Mortes et la ballade en petit train, car la visite est vraiment sympa. C’est ici qu’est fait le sel « la Baleine » que l’on retrouve sur toutes nos tables.
  • Ensuite nous découvrons la magnifique ville fortifiée d’Aigues-Mortes, qui sera le port ouvert pour lancer les croisades du roi Louis IX. Les lieux à voir sur cette magnifique ville sont les remparts, les portes de la ville et les tours (dont la tour Constance).
  • En quittant Aigues-Mortes, la route se poursuit sur une piste cyclable le long du Canal du Rhône à Sète. Si vous avez de la chance, vous verrez aussi des chevaux blancs camarguais sauvages.
  • On tombe ensuite sur la tour Carbonnière : cette grande tour carrée servait de défense à l’ancienne place-forte, mais a aussi servi de péage aux voyageurs pour se rendre à Aigues-Mortes. Elle ne se visite pas mais le bâtiment est impressionnant car seul autour des marais.
  • Une fois qu’on quitte la belle piste cyclable du Canal du Rhône à Sète, on se retrouve sur une petite route partagée avec les voitures. Cette portion n’est pas très belle et les voitures ne sont pas toujours très respectueuses des vélos (certains roulent vite sans ralentir en nous approchant et d’autres ne connaissent pas la distance de 1,5 m à respecter pour dépasser un vélo). On y croise quelques beaux mas (demeures viticoles) ou des élevages de taureaux camarguais.
  • Nous arrivons ainsi à Saint-Gilles. Cette ville de banlieue de Nîmes n’est pas très jolie et le centre-ville est tout petit avec quelques cafés et restaurants. Dans cette ville, nous n’aurons pas de chances pour nous faire héberger chez l’habitant et on finit par se replier au camping en plein centre ville (accueil sympa, installations propres et piscine pour 23 € la nuit en emplacement tente).

Jour 3 : Saint Gilles à Cavaillon (76,41 km – 5h17 – D+237 m)

Un très beau périple en traversant l’impressionnant Rhône à Beaucaire-Tarascon puis le passage par le magnifique village de Mollégès et enfin l’arrivée avec la vue sur Cavaillon.

  • Après une nuit à Saint-Gilles, nous voilà reparti sur une nouvelle route partagée avec les voitures (et heureusement moins fréquentée par les voitures que celle de la veille, mais c’est peut-être uniquement dû au fait qu’on soit un lundi vers 10h). La route a un paysage monotone sans grand charme et est longue jusqu’à Beaucaire.
  • Beaucaire-Tarascon : il s’agit de deux très belles villes séparées par le pont de Beaucaire qui enjambe l’impressionnant Rhône. L’arrivée se fait par Beaucaire qui possède un charmant centre-ville qui donne sur le canal du Rhône à Sète, avec divers commerces et restaurants. À Beaucaire, n’hésitez pas à faire un petit détour de 5 min pour voir le château de Beaucaire et la place de l’hôtel de ville. Vous arriverez sur Tarascon avec une vue sur son château depuis le pont, puis sur la collégiale royale de Sainte-Marthe et le chemin vous emmènera ensuite devant la gare SNCF de Tarascon. Si vous faites une escale de quelques jours dans le coin, n’hésitez pas à visiter l’abbaye troglodyte de Saint Roman ou le château de Mourgues de Grès pour une dégustation de vins ou d’huile d’olive.
  • Ensuite on quitte la route pour enfin retrouver une belle piste cyclable qui semble neuve et très roulante. Tout le reste de la journée se fera principalement sur une piste cyclable avec quelques passages sur des routes peu fréquentées pour notre plus grand bonheur.
  • Sainte-Etienne-de-Grès, c’est la ville qui nous fait entrer dans le parc des Alpilles. Il n’y a rien de particulier à voir sur le tracé.
  • Saint-Rémy-de-Provence : charmant petit village de Provence, son centre-ville est très beau avec des maisons au style provençal. Elle est la capitale du parc des Alpilles et possède un riche patrimoine historique (vestiges romaines, chapelles, monuments les « Antiques » à l’entrée Sud de la ville, hôtel de Sade…) et plusieurs musées (Musée Estrine, Musée des Alpilles…). N’hésitez à vous perdre dans son centre-ville.
  • En bonus (si vous restez plusieurs jours à Saint-Rémy-Provence), voici les 3 lieux à visiter : le château des Baux de Provence, le site archéologique de Glanum et l’abbaye de Montmajour.
  • Mollégès : c’est un très beau petit village de style provençal, assez désert mais agréable pour 5 min de visite à vélo du centre ville juste pour admirer ses bâtiments (château, abbaye, tour médiéval, monument du cheval de trait…).
  • À partir de Cavaillon, nous entrons dans le Luberon. Cavaillon est une ville assez étendue avec quelques monuments à voir tels que la chapelle du Grand Couvent, l’hôtel-Dieu, la synagogue et l’hôtel d’Agar. C’est aussi la région du melon.

À Cavaillon, nous trouvons un hébergement chez Amar, plus de détails ici.

Jour 4 : Cavaillon à Reillanne (67,38 km – 5h40 – D+783 m)

La piste cyclable de cette journée est en superbe bonne état (et semble même toute récente) et la matinée se passe facilement avec quasiment pas de dénivelé. Les paysages sont incroyables et on découvre au fur et à mesure le massif du parc du Lubéron. Voici les étapes de cette journée magnifique qui est un véritable coup de cœur :

  • Beaumette : Le nom de ce village vient des mots « baume » et « baumettes » qui désignent des grottes creusées dans la roche et surplombant ce village. Ces cavités rocheuses ont servis d’abris ou d’habitations troglodytes. Il n’y a pas grand-chose à voir et le chemin de la Méditerrannée à vélo passe en son centre.
  • Le pont Julien : classé au monument historique, ce pont permettait lors de sa construction en l’an 3 avant J.-C. de poursuivre la Via Domitia (route reliant Narbonne à Turin). Il doit son nom à sa proximité avec la ville d’Apt (qui s’appelait à l’époque Apta Julia). Ce pont fait 80 m de long, 6 m de large, 11,5 m d’hauteur et est construit en calcaire des carrières du Luberon. L’arche centrale est plus élevée et large alors que les arches intermédiaires sont de grandes baies cintrées avec des avants becs en amont permettant l’évacuatio des eaux du Cavalon lorsque ce dernier était en crue.
  • Apt : C’est une ville très étendue et dont l’histoire remonte à l’an 45 avant J.-C. Son nom serait en hommage à Jules César qui consacra le jumelage entre Romains et indigènes dans la « pax romana ». Elle est d’ailleurs la capitale du Lubéron. Dans son centre-ville agréable, il y a plusieurs points à voir dans la ville dont la Cathédrale Sainte-Anne, la porte de Saignon, la tour de l’Ho (Hôpital), les places de Bouquerie, du Septier et de la mairie. Et pourquoi pas un peu de gourmandise avec la visite de la Maison du fruit confit ?

La suite du trajet se corse car le dénivelé arrive (max 420 m de dénivelé), mais avec les successions de montées-descentes, le climat très chaud du mois d’août et des vélos bien chargés (25,1 kg par personne par vélo pour rappel), l’après-midi sera épuisante. Mais les paysages continueront de varier (entre la Via Domitia, le relief du Lubéron et les champs de lavande et de melon qui rythmeront notre après-midi) pour toujours plus nous charmer.

  • Céreste : petit village perché qui se mérite en terme de dénivelé. Il est assez rapide à découvrir et les monuments à voir sont la place des marronniers, la porte Notre-Dame, la maison médiévale, la chapelle des pénitents blancs et l’église Saint-Michel.
  • Le prieuré du Carlhuc :  Classé au monument historique, ce prieuré est encore à l’étude actuelle car il aurait contenu des habitations rupestres, une nécropole et les vestiges d’une ancienne source.
  • Reillanne : c’est aussi un village perché avec un petit centre-ville contenant plusieurs commerces et toujours avec un beau dénivelé. Sur le tracé de la Méditerranée, vous passerez automatiquement devant la place de la libération et si vous avez encore des forces, montez à la Chapelle Saint-Denis pour le point de vue. Nous avons été ravis de trouver un hébergement rapidement chez l’habitant après ce périple costaud.

À Reillanne, nous trouvons un hébergement chez Jean-Pierre et Anette, plus de détails ici.

Jour 5 : Reillanne à Manosque (53,15 km – 3h37 – D+547 m)

Sur cette journée, nous n’avons eu qu’une montée (encore costaude) vers Forcalquier, puis une redescente tranquille jusqu’à Manosque. Manosque est détaillé dans le jour suivant car c’était notre jour de repos ce qui nous a permis de visiter plus en détail cette ville.

  • Saint Maime, petit village sans grand intérêt.
  • Forcalquier est un belle ville perchée avec pas mal de commerces et aussi des monuments historiques. Sur le point culminant de la ville se trouvait auparavant le château des comtes de Forcalquier et de Provence. La chapelle Notre-Dame de Provence et le carillon occupent désormais le site. Le carillon est l’un des rares carillons provençaux à système à « coup de poing » existant encore. Vous pourrez aussi y voir les monuments ou endroits emblématiques suivants : le couvent des Cordeliers ou les Mourres.
  • Villeneuve : c’est une petite ville sans grand intérêt. Par contre, n’hésitez pas à traverser le village jusqu’au point de vue panoramique car cela en vaut la peine.
  • Volx  est un village provençal typique, dont le charme provient du cadre dans lequel il est situé. Elle est située en bas d’une belle montagne rocheuse (paradis des grimpeurs) et entourée de champs d’oliviers ou de vignes. La Méditerranée à vélo contourne cette petite montagne. Si vous avez un peu plus de temps, n’hésitez pas à visiter l’écomusée de l’olivier. Dans la région, il y a aussi quelques vestiges de châteaux et de temple.

Pour les deux prochaines nuits, nous avons séjourné à Manosque à l’hôtel du Terreau en plein centre ville. Cela nous a coûté 130€ pour deux nuits pour une chambre double (sans petit déjeuner, qui est au prix unitaire de 9€ par personne).

Jour 6 : repos à Manosque

Pour notre journée de repos (et de lessive), nous sommes donc à Manosque. C’est une ville très étendue avec un petit centre-ville historique où a vécu Jean Giono. Le centre se parcourt facilement à pied (moins d’une heure) et offre de nombreux lieux à découvrir tel que l’hôtel de ville avec sa place bordée de restaurants, des hôtels particuliers (l’Hôtel d’Herbès, de Gassaud, et Issautier), quelques petites places où se balader ou se restaurer (Place des Observantins, Cour des Carmes, Place Marcel Pagnol, Place des Ormeaux, du Caragou ou du Contrôle), quelques églises (Saint Sauveur et Notre Dame de Romigier), ainsi que des musées ou monuments culturels (Fondation Carzou, Centre Jean Giono, Maison natale de Jean Giono). L’enceinte médiévale permet d’entrer dans le centre-ville historique par 4 portes de la ville (dont 2 subsistent aujourd’hui) : la porte du Soubeyran avec un clocher et un campanile visible de loin, la porte Guilhempierre (démolie), la porte Saunerie (« porte du sel ») sur laquelle est représentée le blason de Manosque (4 mains) et enfin la porte d’Aubette (démolie).

Au niveau des restaurants, on a bien aimé le Petit Provençal pour ses plats locaux et le Pacha pour ces très bons tacos copieux. Gros coup de cœur pour la Boulangerie Pâtisserie Rouger !

Retrouvez plus d’informations sur Manosque sur le site Internet du Lubéron.

Jour 7 : Manosque à Barjols (66,18 km – 4h04 – D+521 m)

Faute de voie avec une sécurité jugée suffisante pour les vélos, le site officiel conseille de prendre le train. Pour notre part, on poursuit en vélo en coupant de Manosque à Rians en suivant l’itinéraire vélo proposé par notre GPS (application Komoot) puis on reprend l’EV8. Cela nous permet de passer par Cadarache et ses très beaux paysages. Cadarache est aussi connu pour le projet ITER et le CEA (ITER signifie « réacteur thermonucléaire expérimental international »). L’itinéraire proposé entre Manosque et Rians est une départementale de 37 km très fréquentée par les voitures, donc moins rassurant à certains moments.

On rejoint ensuite l’Eurovélo 8 et ses chemins plus paisibles à partir de Rians. Depuis Rians, voici les villes et villages traversés (ou approchées) :

  • Un passage à proximité du village perché Saint-Martin-de-Paillères qui offre une vue exceptionnelle sur son château. Nous n’aurons pas le courage d’y grimper et la Méditerranée à vélo n’y passe pas d’ailleurs. Il y a possibilité pour les plus courageux qui oseront grimper jusqu’à Saint-Martin-de-Paillères de visiter le château ou la cathédrale souterraine (ou même une belle randonnée sur les crêtes pour admirer les points de vue);
  • Varages : cette ville posséde une grande tradition de fabrication de faïences depuis le XVIIe siècle. Depuis, cet artisanat s’est réduit et il ne reste plus que 3 fabricants de faïence qui parviennent à maintenir cette activité. L’itinéraire vous fera passer par le centre-ville et sa petite place.
  • Barjols (qui est la ville où nous passerons la nuit) : elle était connue à l’époque pour ses nombreuses tanneries, mais ces dernières ont toutes fermées. C’est la ville aux 38 fontaines et lavoirs (il ne vous reste plus qu’à les compter ;-). Autre activité sympa à faire, c’est le vallon des Carmes qui est une petite ballade proposant une succession de chutes, de gués et de cascades.

Si vous voulez plus d’informations sur notre hébergement chez l’habitant, Patrice, Michèle et Émilie, n’hésitez pas consulter notre article ici.

Jour 8 : Barjols à Draguignan (59,5 km – 3h56 – D+ 573 m)

Pour cette journée, on a alternée entre pistes cyclables et petites routes partagées peu fréquentées. Il y a un peu de dénivelé (qui nous semble plus compliqué dans l’après-midi en raison des fortes chaleurs).

  • En sortant de Barjols, on découvre le château de Pontevès perché ainsi que les 2 collines du coin : le Petit (en forme de M) et le Gros Bessillon. Ces 2 collines nous accompagnent sur une portion de piste cyclable au travers des vignes.
  • On arrive ensuite sur le village de Sillans-la-Cascade, réputé pour sa cascade de 44 m (qui est la plus haute du Var). Depuis le début du sentier pour le belvédère de la cascade de Sillans (formée par la rivière de la Bresque), il y a 15 min de marche (attention la baignade est interdite au belvédère pour préserver l’écosystème).
  • On poursuivra vers le village de Salernes où on s’est arrêté pour notre pause repas à la boulangerie Sergio (qu’on vous recommande pour ses sandwichs et pâtisseries). Salernes est la capitale du carrelage artisanal, réputée pour ses tuiles, ses briques et ses poteries. Elle est reconnue pour ses « tomettes » qui sont des tuiles en terre cuite de forme hexagonale très utilisés pour les sols en Provence. D’ailleurs les plus anciennes poteries d’Europe occidentales ont été découvertes dans ce village. Le musée Terra Rossa, qui est construit sur une ancienne usine de fabrication de tuiles, est un musée de la céramique détaillant l’histoire de la région sur ce sujet.
  • Le chemin se poursuit ensuite vers Lorgues (ville actuellement tournée vers l’agriculture viticole, oléicole et du miel) et qui possède une petit centre-ville mignon avec des façades provençales de toutes les couleurs, plusieurs restaurants et commerces.
  • Après Lorgues, on retrouvera une montée abrupte sur une route partagée avec les voitures jusqu’au Flayosquet puis une redescente rapide sur Draguignan.
  • Draguignan est une ville avec un centre-ville peu historique : en effet la majeure partie du cœur a été détruite pour construire de grands boulevards et avenues au XIXe siècle. Vous pourrez néanmoins y découvrir quelques anciennes fontaines dans le centre, des maisons médiévales dans la rue de la Juiverie mais aussi la tour de l’horloge avec son rocher et le musée des Arts et des Traditions populaires. Et pourquoi pas faire un petit détour pour découvrir le Dolmen de la Pierre de la Fée, qui est un des plus imposant dolmens de provence (datant d’il y a 5000 ans, d’une hauteur d’environ 2m et de 60 tonnes).

Pour l’hébergement, nous avons encore eu une belle surprise en étant accueillis chez Joëlle (plus de détails ici).

Jour 9 : Draguignan à Val de Tignet (70,65 km – 5h06 – D+819 m)

Après une petite ballade dans Draguignan (Dolmen de la Pierre de Fée, Tour de l’horloge, maison du bourreau et vieux ramparts et portes de la vielle ville), on sort par une côte très raide qui fait poser le pied au sol.

S’ensuit un chemin dans les vignes dans les hauteurs de Draguignan puis une route vallonnée en passant par où proche de nombreux villages : Figanières, Callas, Bargemon, Claviers, Seillans, Fayence, Tourettes.

Lorsque l’on ne passait pas par le centre ville, c’est bien souvent car le village est perché mais ça offre de très belles vues

On passe ensuite près du Lac de Saint Cassien avant de finir Val de Tignet où l’on passe la nuit.

Pour l’hébergement, nous avons encore eu une super soirée en étant accueillis chez Cathy et Alain (plus de détails ici).

Jour 10 : Val de Tignet à Villeneuve-Loubet (62,47 km – 4h07 – D+350 m)

On termine ce qu’il reste de montée jusqu’au Tignet puis on longe Peymeinade avant d’entamer une grande descente en chemin caillouteux jusqu’à Auribeau-sur-Siagne, une ville un peu vallonnée avec notamment son église perchée. Depuis le chemin autour de la Cime de Peygros, on a une vue exceptionnelle sur la ville mais aussi la Mer Méditerranée que l’on voit au loin. Ça y est, la côte se rapproche sérieusement !

On poursuit ensuite jusqu’à Pégomas où l’on rejoint amis et famille pour une pause déjeuner bien sympa. Ensuite on rejoint la côte à Mandelieu-La Napoule puis on traverse Cannes, Juan les Pins, Antibes dont on fait le tour au bord de mer plutôt que de couper comme recommandé par l’itinéraire officiel, dommage car le contour est superbe !

On termine notre journée à Villeneuve-Loubet où on rejoint une amie d’enfance et sa famille qui nous accueille chaleureusement pour 2 nuits puisque demain c’est jour de repos (et de lessive).

Pour l’hébergement, nous étions donc cette fois avec des amis de longue date Cyrielle et Anthony (plus de détails ici).

Jour 11 : repos à Villeneuve-Loubet

Hier, jour de repos à Villeneuve-Loubet chez des amis qui nous ont emmenés randonner à Sainte Baume, jusqu’au Pic du Cap Roux dans l’Esterel proche de Saint Raphaël dans le Var. La vue est vraiment exceptionnelle ! Puis direction la plage à Théoule-sur-Mer afin de profiter de la mer.

En soirée on a dîné avec un couple de collègues très sympa sur Nice et leur famille.

Une journée très sympa et bien chargée avant de repartir en direction de Menton.

Jour 12 : Villeneuve-Loubet à Menton (56,32 km – 3h59 – D+653 m)

On reprend le bord de mer pour quitter Villeneuve-Loubet et traverser Cagnes-sur-Mer, St-Laurent-du-Var puis Nice en longeant la promenade des anglais. Globalement l’itinéraire le long de la mer est simple et sur une piste cyclable assez large, il y a beaucoup de piétons et il faut faire attention mais ça reste plaisant.

On rejoint ensuite Villefranche-sur-Mer et on attaque la montée qui va du bord de mer jusqu’au col d’Èze à 507m, le tout avec une vue splendide sur St-Jean-Cap-Ferrat. Ensuite on redescend légèrement jusqu’à La Turbie, village réputé pour le Trophée d’Auguste, ruines impressionnantes d’un monument à la victoire de l’époque Romaine.

On descend ensuite jusqu’à Roquebrune-Cap-Martin et son château du Xe siècle avec une vue dégagée sur Monaco et Cap d’ail. Et on termine notre journée en gagnant Menton son bord de mer et son Bastion.

Pour l’hébergement, nous avons trouvé Stefen et Sue grâce à Warmshowers (plus de détails ici).

Jour 13 : Menton à Tende (55,66 km – 4h30 – D+953 m)

Nous quittons Menton et ses deux ports pour rejoindre l’Italie à Ventimiglia en passant par Latte. La montée dans la vallée de la Roya commence et nous traversons Porra, Trucco et Airole.

Nous retournons ensuite en France en commençant par Breil-sur-Roya dans le Parc National du Mercantour. Puis on monte gentiment jusqu’à Tende en passant par Saorge (réputé pour son monastère), Fontan et Saint-Dalmas de Tende. Tende se situe à 815m au-dessus du niveau de la mer.

À notre arrivée à Tende, on profite d’un petit bain dans la rivière assez pauvre en eau mais très rafraîchissante après une journée de montée.

Enfin, nous rencontrons Rose-Marie devant la Médiathèque, qui accepte de nous héberger pour la nuit (plus de détails ici).

Jour 14 : Tende à Cuneo (68,6 km – 5h22 – D+1136 m)

Depuis Tende, deux routes permettent de rejoindre l’Italie. La première est fermée puisque c’est le tunnel en pleine reconstruction suite à la catastrophe de la Roya (et dans tous les cas, ce tunnel est interdit aux vélos). La seconde est la fameuse « route des 46 lacets » qui rejoint le Col de Tende à 1870m et sa ligne de fortifications. Cette route est étroite et avec des autorisations uniquement pour les locaux avec un sens unique en fonction de l’heure mais c’est toujours ouvert pour les cyclistes.

C’est donc sous l’administration des forts en hauteurs et de la vue sur la vallée en contrebas que l’on grimpe les 17km séparant Tende de son col, pour un dénivelé de 1100m environ. La route se fait bien en vélo, elle est goudronnée quasiment partout sauf les 3 derniers kilomètres.

Une fois au col, on redescend un peu jusqu’à Panice Soprana où on s’arrête manger près d’une chapelle avec une fontaine à eau. Puis on descend encore vers Cuneo en passant par Tetti Mecci, Limone Piemonte, Vernante, Robillante puis Borgo San Dalmazzo. Entre cette dernière ville et Cuneo il y a un chemin cyclable afin d’éviter l’axe routier.

L’entrée dans Cuneo est très sympa avec une grande rue large, sans voiture au moment où on passe, qui amène vers le centre ville et sa grande place ainsi que sa belle avenue piétonne.

On s’éloigne du centre vers les quartiers nord afin de chercher un hébergement que l’on fini par trouver chez Patrizia et Eugenio ainsi que leur fils Aureliano (plus de détails ici).

Jour 15 : Cuneo à Villafranca Piemonte (78,35 km – 5h21 – D+283 m)

Nous quittons Cuneo et nos hôtes en remontant une piste cyclable, des pistes caillouteuses qui traversent d’innombrables fermes et plantations de pommes, de poires et autres fruits qui nous donnent envie et quelques portions de routes bien empruntées.

On traverse ainsi :

  • Roata Rossi ;
  • San Benigno ;
  • San Chiaffredo ;
  • puis Busca, notre premier arrêt pour tester quelques pâtisseries. On vous conseille d’ailleurs de vous arrêter à l’excellente pâtisserie et confiserie la Chiavassa à Busca avec un excellent rapport qualité-prix (il faut bien un peu de réconfort avec tous ses efforts qui nous attendent ;-p).

On poursuit en passant par :

  • Costigliole Saluzzo ;
  • Piasco ;
  • Villanovetta ;
  • Verzuolo ;
  • et on termine notre matinée au centre de Saluzzo où à lieu un marché, l’occasion de tester les produits locaux qui nous ont tant donné envie le long de la route.

On part à l’ouest direction Castellar et son château perché avant de croiser le Po que l’on va suivre durant quelques jours car c’est la suite de l’Eurovélo 8 en Italie. Depuis Castellar, on aura fait de nombreux passages / détours sur des petites pistes caillouteuses (pas toujours agréables) et on est passé devant de nombreuses exploitations agricoles et de chiens qui nous ont aboyé dessus avec quelques craintes d’une attaque sur nos mollets. Enfin on est passé près de Cardè et on a terminé notre journée à Villafranca Piemonte le soir d’une fête du village. Villafranca est assez déserte avec les habitants qui partent en vacances.

Côté hébergement c’est une nuit un peu particulière qui commence chez Aldo, Yvo et Adil mais qui se termine en bivouac à cause du bruit de la route (plus de détails ici).

Jour 16 : Villafranca Piemonte à Turin (47,88 km – 3h25 – D+107 m)

De Villafranca Piemonte à Airasca, on suit une superbe longue piste cyclable aménagée avec, à chaque commune, un panneau avec les points clés à voir.

La journée se fera sans aucune difficulté : pas de dénivelé, des pistes cyclables quasi tout le temps droite et super bien entretenues. On rejoint ensuite une grande route jusqu’à Volvera mais avec le plus souvent une bande cyclable sur un côté ou l’autre de la route donc ce n’est pas désagréable.

On traverse les villes et villages suivants :

  • Vigone ;
  • Cercenasco ;
  • Airasca ;
  • Volvera ;

À Volvera, on rejoint enfin le début de l’Eurovélo 8 en Italie avec de belles pistes cyclables.

Nous finirons cette petite étape par une énorme piste cyclable toute droite partagée avec les coureurs de plus de 5 km.

Turin se dresse alors au bout de cette longue ligne droite dans le parc naturel de Stupinigi qui abouti sur l’immense château du même nom. De quoi en mettre plein la vue dès notre arrivée dans la ville. Mais l’itinéraire ne traverse pas la ville, bien au contraire, on part plein Est et on se dirige vers le Po. Le parcours se fait le long du Po en traversant de multiples parcs et espaces naturels au bord, jusqu’à arriver au Parc Valentino et son incroyable château. La ville de Turin est très bien pensée pour les cyclistes

Décidément, notre journée de repos et visite de Turin demain s’annonce grandiose !

Côté hébergement, on a pris un Airbnb afin de s’assurer à l’avance d’un espace pour stocker les vélos et faire une machine.

Jour 17 : repos à Turin

Une journée de visite de Torino, une magnifique ville !

Jour 18 : Turin à Fontanetto Po (75,15 km – 5h12 – D+100 m)

Nous quittons Turin sous la pluie. Une matinée très pluvieuse qui rendra la piste assez galère par endroit en raison des flaques d’eau nombreuses. Au cours de cette journée, nous roulons principalement sur des pistes ou des petites routes caillouteuses (peu roulantes par temps de pluie). Et nous traversons les villes et villages suivant en longeant le Po :

  • San Mauro Torinese ;
  • Settimo Torinese ;
  • Bradizzo ;
  • Chivasso.

L’après-midi a été plus clémente niveau météo mais nos vélos souffrent de la terre accumulée sur les chaînes, freins, dérailleurs et nos sacoches. Heureusement nous trouvons un point d’eau à Crescentino afin de laver nos vélos et sacoches armés de nos gourdes.

Enfin la journée se termine à Fontanetto Po, le village où nous avons recherché une chambre chez l’habitant : il a été très difficile de trouver un hébergement et après avoir recherché dans tout le village, nous tombons sur Giulia et Enrica qui nous proposent une mini maison dans le village d’avant (plus de détails ici).

Jour 19 : Fontanetto Po à Frascarolo (66,47 km – 4h27 – D+119 m)

Les pistes cyclables italiennes le long du Po ne sont pas très fun : si on avait suivi strictement l’Eurovélo 8, on aurait eu que de la piste caillouteuse, peu roulante et qui aurait soumis nos pauvres bras à des tremblements récurrents et fatiguant, le tout quasiment sans voir le Po que l’on suit…

On repart de Monticelli et Fontanetto Po par la route en passant par le petit village de Palazzolo Vercelleze puis par Trino, une ville sympa avec un grand marché. Puis nous rejoignons un chemin (bien souvent très caillouteux et pas forcément agréable en vélo) au milieu des rizières et en traversant Morano sul Po avant de finir notre matinée à Casale Monferrato, une ville très sympa où se promener à vélo est un plaisir. Cette ville contient de nombreux bâtiments historiques magnifiques et son centre de visite super bien à vélo.

Dès la reprise de la route, on retombe sur le chemin de cailloux qui longe le Po, non seulement il est inadapté aux vélos mais en plus on ne voit pas le cours du fleuve donc après quelques kilomètres, on coupe pour rejoindre la route la plus proche jusqu’au village de Breme à l’entrée de la Lombardie. Ce dernier est connu pour ses oignons rouges et la fête associée en juin.

On rejoint ensuite Sartirana Lomellina, un village très mignon puis on reprend à nouveau le chemin de cailloux mais on n’a pas le courage d’endurer encore une piste caillouteuse alors on coupe par la route jusqu’à Frascarolo.

Dès la 2e porte, on trouve un hébergement super sympa chez une famille formidable Ennio et Rosella ainsi que leur gouvernante Eugenia (plus de détails ici).

Jour 20 : Frascarolo à Pavia (68,78 km – 4h38 – D+193 m)

Une journée très particulière car elle commence par la visite de l’entreprise Mecal appartenant à nos hôtes de la veille. Vient ensuite le moment de se remettre en route, direction Pavia le long du Po. Mais d’abord on fait un petit tour dans Frascarolo pour visiter le village.

Pour cette journée, on a décidé de suivre strictement le tracé de l’Eurovélo 8 (et donc de subir les pistes caillouteuses). Il y aura 2 portions avec des pistes caillouteuses : elles ne sont toujours pas agréables et on vous conseille vivement de trouver une autre alternative car on reste toujours loin du Po (donc paysages similaires aux jours précédents) :

  • Entre Mezzana Bigli et Sannazzaro de’ Burgondi ;
  • Mezzana Rabattone (et ensuite des petites routes ou pistes goudronnées vers Pavie).

Voici les villages/villes traversées au cours de cette journée : Suardi, Gambarana, Cairo Lomellina, Pieve del Cairo, Mezzana Bigli puis Sannazzaro de’ Burgondi (une très jolie ville où on s’arrête pour notre pause midi), puis Mezzano, Mezzana Rabattone et Sommo où on fait une dernière petite pause. Enfin Mezzana Corti, Travaco Siccomario et on entre dans Pavia en traversant le beau pont au-dessus du fleuve Ticino. La vue sur le pont et la cathédrale en entrant est superbe !

Demain c’est repos dans un Airbnb réservé en avance et visite de Pavie.

Jour 21 : repos à Pavia

Pavie est une jolie ville en Lombardie avec de magnifiques monuments historiques en brique rouge (dérivée des camps romains). Son centre-ville se découvre facilement à pied en une demi-journée. Parmi ses plus beaux bâtiments à voir, il y a :

  • le Ponte Coperto ( « pont couvert ») qui a été reconstruit après son effondrement en 1947, au-dessus de la rivière Tessin, affluent du Po (et qui permet des superbes photos sur la ville et sa cathédrale depuis son extrémité).
  • la grande Cathédrale avec son dôme de 97 m de haut (3e plus grand dôme d’Italie après ceux de la basilique Saint-Pierre de Rome et la Cathédrale de Florence).
  • l’église San Francesco avec une façade surprenante et des motifs alternés de briques blanches et rouges.
  • et autres monuments (château Visconti, université de Pavie, basilique San Michele Maggiore, tours médiévales et la jolie Piazza della Vittoria).

Cette ville regorge aussi de très bons restaurants (et salumeria) permettant de découvrir les spécialités locales (risotto, saucisson de Valry…). Pour ne citer que ceux que nous avons pu tester : l’osteria de la Madonna (avec d’excellentes raviolis de morue), le ristorante km zero et l’alvolo Cibi da Strada pour des sandwichs travaillés (assez gros pour des paninis).

Jour 22 : Pavia à Valloria, près de Piacenza (75,38 km – 5h08 – D+209 m)

L’itinéraire du jour suit la Via Francigena (ou chemin de Sigerico, l’archevêque ayant parcouru le chemin entre 900 et 904) une bonne partie de la journée. Cette voie est un chemin de plus de 3000 km entre Canterburry et Rome en passant par 4 pays et en suivant des chemins antiques.

Nous quittons donc Pavia en direction des villages suivants : San Leonardo, Belgioioso, Torre de’ Negri, Spessa, San Zenone al Po puis Zerbo.

On fait un petit détour vers Pieve Porto Morone afin de manger mais ce village n’a pas d’intérêt ni d’endroit comme un simple banc où se poser ni de fontaine. On a donc coupé l’itinéraire de la Ciclovia del Po en passant par Monticelli Pavese car on avait repéré que ce village voisin possède une fontaine à eau.

L’itinéraire s’éloigne ensuite un peu du Po en suivant le Lambro vers Castellazzo Lambrinia afin de traverser puis on redescend vers Corte Sant’Andrea, un tout petit village mais avec une arche, en passant proche du village Orio Litta sur lequel on a un beau panorama tout au long du Lambro.

On termine notre journée en longeant le Po jusqu’à Valloria, une petite commune avant Piacenza où l’équipe paroissiale accueille les pèlerins et voyageurs à dormir dans l’église (plus de détails ici).

Jour 23 : Valloria à Cremona (68,47 km – 4h35 – D+160 m)

Peu de temps après avoir quitté Valloria, on s’arrête à Piacenza (Plaisance) afin de visiter la ville et faire quelques courses pour le repas du midi (on recommence la Panetteria Groppi et ses très bons produits, dont le pesto, une tuerie). C’est une jolie ville qui se visite très bien.

L’itinéraire du jour suit le Po qui forme la frontière entre la Lombardie et l’Émilie-Romagne, sur une route bitumée avec peu de villages donc on trace jusqu’à Castelnuovo Bocca d’Adda pour la pause déjeuner.

Ensuite la route continue jusqu’à Cremona, une ville relativement petite mais incontournable : son centre ville avec sa grande place et sa cathédrale sont magnifiques, côté histoire c’est la ville de Stradivarius et côté gastronomie c’est la ville du Torrone (similaire au Turon espagnol).

Pour ce soir, nous sommes hébergés par Enrico et Marianna grâce à la plate-forme Warmshowers (plus de détails ici).

Jour 24 : Cremona à Viadana (82,36 km – 5h11 – D+120 m)

On repart de Picenengo en passant par Cremona et en visitant La Gare des Gars, là où travaille notre hôte de la veille. Il s’agit d’une association sociale qui aide les jeunes à se former et s’intégrer via la réparation et l’entretien de vélos. Une chouette idée.

On longe ensuite le Po et on part vers l’est en passant par Brancere jusqu’à rejoindre San Daniele Po, Isola Pescaroli puis Solarolo Monasterolo où l’on s’arrête pour manger car on a repéré un point d’eau. Toutefois, à Isola Pescaroli il y avait un joli coin aménagé pour pique-niquer le long du Po.

On reprend ensuite la voie cyclable qui nous fait tangenter Motta Baluffi, Torricella del Pizzo et Gussola avant d’arriver dans la jolie Casalmaggiore que l’on voit de loin avec son dôme et son clocher.

Normalement l’Eurovélo 8 poursuit le long du Po jusqu’à Viadana mais sur les conseils de notre hôte de la veille, on fait un petit détour par Sabbioneta, un village réputé car bâti pour être une forteresse puis gouvernée par la maison Gonzague qui a voulu en faire une « cité idéale ». Elle est au patrimoine de l’Unesco et fait partie du circuit des « plus beaux villages d’Italie ».

On retourne ensuite vers Viadana afin de manger une glace (Gelateria Ducale) et faire une nuit en bivouac à l’endroit conseillé par Enrico hier.

Jour 25 : Viadana à Quistello, près de San Benedetto Po (76,26 km – 4h50 – D+140 m)

Nous quittons Viadana et notre coin de bivouac rempli de moustiques pour longer le Po sur de la bonne route quasiment toute la journée. On passe près de Pomponesco, Correggioverde, Dosolo, Cizzolo, San Matteo delle Chiaviche puis Borgoforte pour la pause déjeuner.

Nous passons ensuite par San Nicolo Po, San Giacomo Po avec son clocher sortant de l’ordinaire puis San Benedetto Po pour une dernière pause et promenade dans la ville, remarquable pour sa grande place et son église impressionnante.

Enfin nous poussons jusqu’à Quistello car nous avons trouvé un hébergement chez Roberto et Anna via Warmshowers (plus de détails ici).

Jour 26 : Quistello à Ferrara (89,32 km – 5h46 – D+140 m)

On rejoint le Po côté Sud, où rive droite (Eurovélo Destra Po) et on passe devant Quingentole puis Revere avant de traverser le fleuve et rejoindre la rive gauche (Eurovélo8 Sinistra Po, car les 2 itinéraires existent). De l’autre côté du pont se trouve Ostiglia mais on fait le choix de ne pas y passer.

On passe alors par Melara, Bergantino, Castelnovo Bariano, Castelmassa puis Calto où, côté Po, il y a des tables de pique-nique, parfait pour la pause déjeuner. On repart ensuite par Ficarolo où on retraverse le Po (puisque nous souhaitons rejoindre Ferrara) pour arriver à Stellata di Bondeno et Bondeno où nous faisons une dernière pause.

On suit ensuite le Canal Po di Volano par une piste cyclable qui nous amène tout droit vers Ferrara, la ville du vélo ! Pour l’hébergement, n’ayant pas trouvé de Warmshowers, nous avons préféré prendre un hôtel afin de pouvoir laisser les vélos et visiter.

Jour 27 : repos à Ferrara

Journée de visite de Ferrara, la capitale italienne du vélo !!! 🚴‍♂️🚴‍♀️ C’est une ville vraiment très belle et agréable à découvrir ! L’idéal est de passer dans le château, à l’office de tourisme, afin de récupérer un plan mais aussi un petit guide avec les itinéraires de découverte des nombreux monuments historiques (quartiers de l’ancien lit du Pô, les remparts, le centre moyenâgeux et la Ferrare hébraïque, la Ville Renaissance, le circuit des palais et églises de la Renaissance).

Les plus beaux bâtiments de la ville à ne surtout pas rater sont :

  • Le Castellet Estense qui est une imposante forteresse aux briques rouges construites au moyen-âge pour protéger la famille « Este ».
  • La Cathédrale dédiée aux Saints Georges et Maurelius (les patrons de la ville) qui est un mélange entre l’architecture romaine et l’élégance gothique. Elle est construite en pierre rose et blanche. Nous n’avons pas pu la visiter car elle était en rénovation lors de notre passage.
  • Le Palazzo Municipale, ancienne résidence de la famille « Este », ce bâtiment aux briques rouges (dans le même style que celui du château) et restructuré en style gothique arbitre aujourd’hui la mairie.
  • Le Palazzo dei Diamanti possède une surprenante façade blanche avec un revêtement constitué de nombreuses pierres en forme de diamants, imaginée par Biagio Rossetti. Le bâtiment accueille la pinacothèque nationale et des galeries d’art.
  • Et les remparts de 9 km qui proposent un tour sympa d’une heure en vélo pour les courageux qui oseront remettre leurs fesses sur une selle. Cela n’a pas été notre cas car nous étions épuisés des 5 jours précédents.

Ce n’est pas la ville italienne du vélo pour rien, il y en a partout ! Et elle a été pensée pour les vélos.

Ferrara propose aussi un large choix de restaurants, d’épiceries, de pâtisseries et de glaciers excellents.

Jour 28 : Ferrara à Padova (93,9 km – 5h46 – D+140 m)

Aujourd’hui on quitte l’Eurovélo 8 car, bien que le delta du Po et la remontée de la lagune soient réputées très jolies, de nombreuses personnes nous ont conseillé de passer par Padoue, l’une des plus belles villes d’Italie. Un choix difficile mais on finit par changer nos plans.

Nous quittons donc Ferrara vers le Nord, direction la rive droite du Po que l’on rejoint à Francolino. On poursuit jusqu’à Ro où on passe rive gauche puis assez rapidement on atteint Guarda Veneta où l’on quitte l’Eurovélo 8 vers le nord.

Le chemin vers Rovigo se fait extrêmement bien sur une belle piste cyclable au début puis le long du Fiume Adigetto sur la fin. Le seul point d’attention est la route qui traverse la zone commerciale entre Borsea et San Sisto où les voitures roulent un peu fort.

Nous traversons Rovigo, une ville qui semble bien sympathique avant de traverser l’Adige pour rouler sur des petites routes assez calmes en passant par Santa Maria d’Adige puis Vescovana où on s’arrête manger après déjà 50km, ça roulait vraiment bien !

On poursuit vers le Nord par Granze, Sant’Elena, Schiavonia puis Monselice où l’on rejoint le Canal Bisatto qui devient Canal Battaglia jusqu’à l’entrée de Padoue. Le chemin vers Padoue depuis Monselice est magnifique : le village mignon de Battaglia Terme et son Castello del Catajo (château de la Renaissance), les petits ponts en brique mais aussi la vue au loin sur les petits monts du coin… un itinéraire vélo très réussi !

À Padoue que nous visiterons le lendemain, nous nous dirigeons directement chez Filippo, notre hôte via Warmshowers (plus de détails ici).

Jour 29 : repos à Padova

Après une journée de vélo de Ferrara à Padova, pas réellement besoin d’une journée de repos mais comment ne pas s’arrêter à Padoue ?

On a eu une super visite et une expérience vraiment sympa avec notre hôte et donc on a appris pleins de choses ! Par exemple sur la place principale, Prato della Valle, il y a des statues de personnes historiques importantes mais aucune femme. Or Napoléon a détruit beaucoup de choses et donc il y a des places vides… Le conseil municipal a accepté de concevoir la statue d’une femme et pas n’importe laquelle : Elena Cornaro Piscopia la première femme diplômée au monde en 1678, et c’était bien sûr à Padoue, grande ville universitaire.

Et quelle université ? L’une des plus importantes en Europe avec Galilée, Copernic, tous les médecins venus étudié l’anatomie car en dehors l’église refusait ce genre de recherche, etc. À l’entrée de l’université, le Bo, on voit ainsi le noms de nombreux étudiants venant des 4 coins de l’Europe.

Jour 30 : Padova à Venezia puis Mestre (70,14 km – 4h02 – D+140 m)

Pour aller à Venise, l’idéal aurait été de faire le trajet en 2 jours : un jour de Padoue à Chioggia, puis la remontée en vélo et ferry de Chioggia à Venise en passant par les îles de Pellestrina et Lido. Ayant déjà un hébergement réservé et non annulable, nous avons rejoint Venise directement puis le lendemain nous avons fait l’aller-retour à Chioggia.

Concernant l’itinéraire de Padoue à Venise, il suffit de suivre la vélo route I1 bien indiquée qui longe le Canal de la Brenta. Sur la route on voit le départ d’un défilé de barques typiques sur le canal à San Pietro. Puis on tombe sur un événement cyclo où une association de vélo remet un drapeau au maire d’un village pour ses actions favorisant le cyclisme. Enfin en arrivant au Bike Park de Venise (un peu cher si on reste peu de temps car le tarif est unique et de 10€ par jour et par vélo mais l’idée est clairement à copier dans nos villes), on rencontre Simon, un Chilien en voyage en vélo en Europe depuis plus d’un an. Filippo nous guide dans Venise, afin de nous donner quelques astuces, anecdotes historiques ou conseils de visites. On a adoré Padoue grâce à lui et cette journée très riche clôture bien notre expérience.

Venise est une belle ville même si le tourisme prend une place trop importante à tel point que de moins en moins de locaux y vivent. Tous les deux ans se tient la Biennale de Venise comprenant de nombreuses manifestations d’art (expositions, danses, musiques…) où les pays « usuels » ont leur emplacement. Mais pour les nouveaux pays ou cultures, des espaces sont ouverts et gratuits dans certains endroits l’occasion de découvrir des choses.

Jour 31 : Aller-retour Mestre à Chioggia (77,5 km – 4h38 – D+140 m)

Des ferrys sont accessibles pour les vélos (et autres véhicules) depuis Tronchetto (une île artificielle au sud-ouest de Venise) pour aller au nord de l’île de Lido. Une fois au sud de l’île, on reprend un ferry ou un vaporetto afin d’aller sur l’île de Pellestrina que l’on traverse en vélo avant de reprendre un 3e bateau pour arriver à Chioggia. À noter qu’au Sud de Pellestrina il y a deux accès au ferry : au cimetière et à Caroman mais seul l’accès au cimetière est autorisé pour descendre ou monter un vélo du bateau.

Selon l’itinéraire, le tarif est à regarder mais pour faire l’aller-retour jusqu’à Chioggia, il faut prendre le pass journée à 25 € et ajouter 1,50 € par vélo par trajet, donc 4,50 € pour aller de Venise à Chioggia, idem pour le retour.

L’itinéraire à vélo est bien indiqué et plutôt sympa à suivre pour traverser les deux îles. Lido est très touristique et réputée donc c’est peu authentique et cher, voir navrant de voir toutes les plages privées. En revanche Pellestrina c’est vraiment très sympa, agréable et coloré !

Enfin pour Chioggia, c’est une ville sympa à découvrir, il y a quelques canaux donc beaucoup de points communs avec Venise mais c’est beaucoup moins touristique. L’inconvénient est que les voitures y ont accès mais l’avantage c’est que les vélos aussi !

Jour 32 : Boucle dans Mestre (56,58 km – 3h47 – D+50 m)

Une journée bien chargée pour trouver des cartons pour les vélos et les bagages en soute. On avait écrit au Decathlon de Mestre qui nous avait aussitôt répondu en disant de passer ou téléphoner un matin. En arrivant à l’ouverture, on nous dit que le temps de recevoir puis vider la livraison du jour implique de devoir revenir à 15h mais du coup ils sont au courant donc ils nous mettent 2 cartons de vélos de côté. Parfait !

On en profite pour visiter un peu Mestre qui est une ville conçue pour éviter d’avoir les industries au sein de Venise par manque de place. Il n’y a donc pas grand chose à voir mais la grande place au centre est sympa et on y trouve la Gelateria Doria pour une (ou deux) dernière excellente glace !

Jour 33 : Retour maison (17,44 km – 1h09 – D+100 m)

Une journée pour le retour en avion, avec la mise en carton des vélos. Le kilométrage est donc celui permettant de rejoindre l’aéroport de Venise puis de rentrer chez nous depuis Blagnac.

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